Il était connu pour être l’un des rares acteurs dans le monde à promouvoir le Biram, un instrument de musique mythique (à 5 cordes) propre aux populations du lac Tchad notamment dans le Boudouma (peuple de pêcheurs du lac Tchad). Mallam Maman Barka enseignait les secrets de l’instrument saint et les paroles des chants mystiques.
Avec sa musique, le blues du désert qu’il chante avec le Biram, Mallam Maman Barka a imposé les instruments de musique traditionnels pour montrer aux yeux du monde la richesse de la culture nigérienne. Il ne faisait pas seulement la promotion du Biram, mais aussi de la calebasse, du kalangou ou encore du douma ( tambour spirituel). Autant d’actions qui lui ont permis de décrocher plusieurs distinctions à l’international dont le trophée Adjara ( au Festival international Adjara) en 2014 au Bénin avec sa chanson « Banané ».
Né à Tesker en 1959, l’homme était tout d’abord connu pour son amour au Ngurumi, un aure instrument local à deux cordes pincées. C’est en bénéficiant d’une bourse de l’UNESCO en 2002 qu’il se résolut à faire connaître le Biram. Des efforts qui lui ont permis de rencontrer le seul maître restant du Biram de l’époque Boukar Tar chez qui il a tout appris sur l’importance de cet instrument local.
En 2005, Mallam Maman Barka séduit le public en jouant sur du Biram au Festival de musique du désert à Rissani, au Maroc. Ce qui lui a permis de prester en Allemagne, en France, etc. La plupart de ses chansons parlent de la beauté de l’eau dans le lac, de la témérité des guerriers, de la vie des ancêtres, des esprits, etc. Il chante généralement en Boudouma, kanuri, haussa, Toubou et adresse aussi quelques fois des messages à la jeunesse d’aujourd’hui. Que son âme repose en paix.
