Des partenaires internationaux débloquent 716 millions de dollars pour renforcer les systèmes alimentaires en Afrique de l’ouest.
Piloté par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss) et le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf), il s’agit d’une opération multisectorielle régionale visant à réduire le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire et à renforcer la résilience des systèmes alimentaires.
Dénommé Programme régional de résilience des systèmes alimentaires en Afrique de l’Ouest (Prsa), sept pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre sont concernés par ce projet. Ce sont le Niger, le Burkina Faso, le Ghana, le Mali, la Sierra Leone, le Tchad et le Togo.
Concrètement, ce programme va améliorer la productivité agricole grâce à des investissements dans l’agriculture intelligente face au climat et dans le système régional de recherche agricole. « Il soutiendra également les chaînes de valeur ainsi que le commerce intrarégional, et renforcera la capacité régionale à gérer les risques agricoles, » renchérit le communiqué de presse de la Banque mondiale.
Ces actions qui seront entreprises impulseront des transformations structurelles dans la façon dont l’Afrique de l’Ouest produit, traite et commercialise ses produits alimentaires.
Avec ce financement d’une valeur de 716 millions de dollars, 4 millions de personnes seront touchés. Le Niger, le Burkina Faso, le Mali et le Togo ont bénéficié de la première phase qui vient de démarrer. La deuxième phase suivra sous réserve de l’approbation de la Banque mondiale ce mois de juillet.
La région ouest africaine fait face en ce moment à une crise alimentaire et nutritionnelle à cause du changement climatique et des chocs successifs comme la Covid-19 et la guerre en Ukraine.
« La nouvelle opération, à grande échelle, reflète l’engagement de la Banque mondiale et de ses partenaires à soutenir l’Afrique de l’Ouest et les institutions clés dans le renforcement de la résilience du système alimentaire sur le long terme, pour ainsi réduire l’exposition de la région aux chocs futurs,» a comenté Simeon Ehui, directeur régional du développement durable pour l’Afrique à la Banque mondiale.
Plus de 38 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire et ont besoin d’aide d’urgence pendant la période de soudure cette année (mai-août) avec de graves répercussions sur la malnutrition en particulier chez les enfants selon les projections du Réseau de prévention des crises alimentaires.
Lady Samira