Depuis quelques semaines, des centres de transit de l’OIM et plusieurs autres espaces publics ont connu des peintures murales dans la ville de Niamey. Les escaliers des passerelles sur les voies de dégagement, des centres de loisirs, des écoles ont vu leurs murs peints avec des couleurs gaies et jolies à voir. Un acte simple mais qui ne laisse pas indifférent la population.
Qui fait ça ?
Ces questions reviennent dans les discussions dans les Fada à Niamey. Après recoupements, ces coups de peinture sont l’œuvre de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Niger avec l’appui du collectif « Street Art Sans frontières » (SASF). Il s’agit d’une association française réunissant des artistes ayant pour but d’établir une corrélation entre le monde et ses habitants grâce à l’art.
Pour l’OIM, il s’agit de « créer des moments de divertissement et de partage d’expériences, dans le but de trouver un point de rencontre entre les différentes cultures qu’on retrouve au Niger et de promouvoir le dialogue interculturel et l’intégration des migrants en transit parmi la communauté hôte,» lit-on sur leur page facebook.
Quant à l’ONG SASF dont les artistes ont fait le boulot sur le terrain, il s’agit de mêler l’art et les voyages. « Pour nous, le voyage est déjà une expérience en soi, et, associé au Street art, c’est l’occasion de créer de l’échange avec les gens, d’ouvrir le débat, de briser certaines idées reçues, certains clivages. »
Ce projet artistique et social sera aussi implémenté à Agadez au nord de Niamey où résident également des centres de transit de migrants de l’OIM.
Une réalité magique, c’est l’engouement et l’adhésion populaire autour de ces peintures grâce à des volontaires spontanés qui n’ont pas hésité à réaliser ces murales avec les artistes présents.
Sekhmet B.
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