Les personnes de groupe sanguin O seraient moins exposé à une contamination au Covid-19 selon des chercheurs français.
Une première étude avait été réalisée en mars 2020 dans trois hôpitaux de Wuhan et Shenzhen, les villes Chinoises où est apparu le coronavirus pour la première fois. Les conclusions révélaient que les personnes de groupe sanguin O auraient un risque « significativement » moins élevé de contracter le virus SARS-CoV-2.
Les chercheurs français viennent de confirmer cette hypothèse. Les explications de cette protection se trouvent dans les caractéristiques des groupes sanguins.
En effet, les personnes du groupe O disposent naturellement d’anticorps A et d’anticorps B, alors que ceux du groupe A n’ont que des anticorps B. Inversement les individus du groupe B n’ont que des anticorps A. Par contre, ceux du groupe AB n’ont aucun des deux anticorps.
Ces anticorps présents naturellement chez le groupe O auraient un effet sur la protéine Spike, qui permet au coronavirus de pénétrer dans les cellules humaines. France Pirenne, un des chercheurs explique que « quand le SARS-CoV-2 est dans le corps d’un groupe O, il a plus de mal à se fixer sur des récepteurs ».
Dans ces conditions, « s’ils sont contaminés par une personne du groupe A ou du groupe B, les anticorps de la personne du groupe sanguin O pourraient éliminer le virus », explique l’immunologue Jacques Le Pendu, Directeur de recherche à l’Inserm et à l’Université de Nantes. En substance, les études menées dans les hôpitaux de Wuhan et Shenzhen montrent que sur les 2 173 patients atteints de SARS-CoV-2, le groupe sanguin A est associé à un risque plus élevé de contracter le Covid-19 (+ 20 %), tandis que le groupe sanguin O était associé à un risque plus faible d’infection (-33 %).
En définitive, « le groupe sanguin O semble protecteur par rapport aux types non O. Toutes les études convergent, les personnes du groupe sanguin O sont moins susceptibles à une infection au coronavirus, » soulignent les conclusions des chercheurs.
Cependant, les chercheurs sont prudents, cette découverte n’est pas un visa au laisser-aller. « Il ne faut surtout pas que les membres de ce groupe sanguin ne se sentent protégés ! », interpelle France Pirenne.