« Danger », le rapport 2022 alerte sur la recrudescence du Sida (ONUSIDA)

Le Programme commun des Nations unies sur le Vih/ Sida (ONUSIDA) a publié un rapport alarmant sur la recrudescence du Vih/Sida dans le monde.

Intitulé « Danger », le rapport 2022 de l’ONUSIDA (Programme commun des Nations unies sur le Vih/ Sida) a été rendu public jeudi dernier.

C’était lors d’une conférence de presse virtuelle animée par la Directrice régionale Afrique de l’ouest et Afrique centrale, Berthild Gahongayire à l’endroit du réseau des médias africains pour la promotion de la santé.

Le rapport souligne que 4000 personnes contractent chaque jour le Vih/Sida dans le monde. Parmi eux, 1100 sont des jeunes âgés de 15 à 24 ans.

Les trois quarts de ceux qui ont contracté le Vih/Sida dans le monde (30 millions) ont accès aux traitements antirétroviraux  alors que le quart (10 millions) n’y a pas accès. Et seulement 52% des enfants vivant avec le Vih ont accès aux médicaments vitaux. Ce qui montre que l’écart de la couverture du traitement entre les enfants et les adultes se creuse au lieu d’être réduit.

En Afrique subsaharienne, une jeune femme ou adolescente âgée de 15 à 24 ans contracte le Vih/Sida toutes les 3 minutes. A ce titre, elles sont trois fois plus vulnérables que leurs pairs du sexe masculin.

Selon le rapport, le nombre de contractants au Vih a augmenté depuis 2015 dans 38 pays dans le monde. Même si le nombre de contractants annuels du virus en Afrique occidentale et centrale a diminué, ces deux régions font partie de ceux les plus vulnérables.

1,2 millions de personnes seront nouvellement infectés du Vih d’ici 2025 alors que l’objectif était de descendre à la barre de 370.000 nouvelles personnes contractées. Des chiffres très alarmants si l’on sait qu’une personne décède chaque minute aujourd’hui dans le monde à cause de ce virus.

Causes

L’ONUSIDA alerte que le plan de riposte est en difficulté à cause de la pandémie à coronavirus, aux guerres et à la crise économique mondiale. L’expansion des services de dépistage et de traitement du Vih stagne dans un contexte économique de plus en plus tendu aggravant au passage le portefeuille financier déjà réduit dans le cadre de la riposte. En 2021, les ressources financières internationales disponibles pour le VIH étaient 6% inférieures à celles de 2010. L’aide au développement à l’étranger pour le VIH fournie par des donateurs bilatéraux, hors États-Unis d’Amérique, a chuté de 57% au cours de la dernière décennie. Huit milliards de dollars manquent à la riposte au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire par rapport au niveau nécessaire d’ici 2025 pour atteindre les objectifs.

Les crises mondiales déstabilisent également la réponse au VIH: Les remboursements de la dette pour les pays les plus pauvres du monde ont atteint 171 % de l’ensemble des dépenses de santé, d’éducation et de protection sociale combinées. Le financement national de la riposte au VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire baisse depuis deux ans. La guerre en Ukraine a provoqué une augmentation considérable des cours mondiaux des produits alimentaires, aggravant l’insécurité alimentaire des personnes séropositives dans le monde entier et rendant les interruptions de traitement du VIH beaucoup plus probables.

 

Solutions

Onusida propose de trouver des moyens de financement suffisants et  durables ; s’attaquer aux inégalités dans l’accès et les résultats de la prévention ; soutenir et financer efficacement les ripostes communautaires, combler les écarts qui existent au niveau de certaines localités et groupes.

Abdoulaye Ali agendaniamey.com

 

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