C’est Anatovi Serges dit Tchatcho, Réalisateur des petites vidéos sur la page Facebook (La Famille C Nous/Tchatcho) qui sonne le glas à travers une vidéo, il y a de cela quelques jours.
Dans cette vidéo de moins de 5 minutes (ci-dessous), l’on voit un artiste musicien Nigérien au sommet de son art, sollicité pour assurer la première partie d’un concert au cours duquel des stars africains comme Davido et Wizkid sont annoncés.
Et pour sa prestation, le promoteur lui propose un cachet de 150.000 Fcfa avec une promesse de lui négocier des featurings avec ces stars susmentionnées. Une proposition que l’artiste local accepta dès qu’il apprend la promesse d’un featuring.
Il raconta à ses amis, torse bombé, l’arnaque du promoteur.
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Cette mise en scène bien ficelée a permis à ces acteurs de l’art de dénoncer le gros problème qui maintient la musique nigérienne dans la précarité : le manque de considération des promoteurs à l’égard des artistes musiciens locaux et le manque de vision, de confiance des artistes eux-mêmes en leur art.
Depuis le post de cette vidéo, des voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer un malaise qui paralyse la musique locale.
Les discussions autour du sujet coïncident avec le lancement ce vendredi 27 décembre 2019 du festival international de musique censé regrouper des acteurs du monde de la musique d’ici et d’ailleurs. Objectif, mettre en place une plateforme d’échanges en vue de permettre aux acteurs de la musique locale d’avoir des opportunités pour exporter leur art. Le débat continuera sans doute là et permettra aux artistes de sortir du cercle vicieux single – animation baptême – mariage). Il sera question de penser à mettre en place une véritable industrie musicale.
Sekhmet B.