Deux projets de films nigériens sélectionnés à Ouaga Film Lab

Deux réalisateurs Nigériens ont vu leurs projets de films sélectionnés à Ouaga Film Lab. C’était du 24 au 29 septembre dernier au Burkina Faso.

A l’issue d’une semaine d’activités (formations, sessions de mentoring et de masterclasses), plusieurs prix ont été décernés pour soutenir les projets des cinéastes africains.

C’est ainsi que le réalisateur Alhassane a décroché le premier prix “Idrissa OUEDRAOGO“ avec son projet de fiction “Le maître du Kharmou“. Cette distinction lui permettra d’obtenir une bourse pour une Résidence d’écriture au Moulin d’Andé, en partenariat avec le CNC en France.

Le troisième prix (Prix FIDADOC) a été décernée à la réalisatrice Amina Weira avec son projet de documentaire “Libre de partir, libre de rester“. La Nigérienne bénéficiera alors d’une bourse pour un atelier de développement de projet documentaire au Festival inter­national de film documentaire d’Agadir au Maroc.

Trouvez ci-dessous le synopsis des projets de films des deux lauréats :

Alhassane, Le Maître de Kharmou (Niger)

Dans le village de Boulkam, entre Alhassane et Kharmou – son mythique chameau, l’animal-ami, c’est une grande histoire d’affection, d’amour-passion, comme il y en a peu dans notre monde. A chaque retrouvaille, au retour de Kharmou du pâturage où il vadrouille en toute liberté pendant des mois, c’est la fête pour tous les deux. Cette nuit-là, ils dorment adossés l’un contre l’autre. Mais voilà que les intégristes de Boko Haram s’en prennent à Kharmou et se préparent à faire exploser les enfants de la communauté qui sont devenus des bombes humaines – dont Abdou, le fils unique d’Alhassane

Libre de partir, libre de rester d’Amina WEIRA (Niger)

Mes grands-parents étaient de perpétuels nomades. Ils vivaient en campement dans des huttes traditionnelles au milieu des dunes et des montagnes dans la région d’Agadez – qui était un carrefour pour les caravanes et qui a ensuite servi d’intersection aux routes migratoires. Mais l’application de la loi 2015-036 interdisant le trafic de migrants a fait sombrer l’économie de la région. Mon aventure de petite-fille de nomade-touareg commence entre ces dunes de sables, ces ruelles étroites et difficiles d’accès, ces maisons construites en terre crue ; je me fonds dans cet univers comme dans un western, à la rencontre de ce peuple pour comprendre les conséquences socio-économiques, politiques et sécuritaires de l’application de cette loi sur la cité d’Agadez.

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