Donald Trump félicite le Nigéria pour avoir interdit le réseau social Twitter dans le pays.
En colère contre le groupe Facebook-Twitter pour avoir suspendu son compte Facebook pour deux ans, Donald Trump n’a cessé de clamer son mécontentement. Il vient une fois encore de le faire par personne interposée. Mais cette fois, l’ancien Président américain semble avoir trouvé dans la décision du Nigéria, un allié.
« Qui sont-ils pour dicter le bien et le mal, s’ils sont eux-mêmes mauvais ? » a clamé Donald Trump. Il a ensuite suggéré qu’il aurait dû fermer Facebook pendant qu’il était encore en poste. Il a surtout déclaré que le patron de Facebook Mark Zuckerberg « n’arrêtait pas de m’appeler et de venir dîner à la Maison Blanche pour me dire à quel point j’étais génial.»
Pour finir, Donald Trump a exhorté les autres pays à interdire Twitter et Facebook pour ne pas permettre « une parole libre et ouverte. »
S’il s’attaque ainsi à Facebook alors qu’il est question de Twitter, c’est parce que Twitter est filiale de Facebook c’est-à-dire qu’il appartient au même Président directeur général (PDG), Mark Zuckerberg.
Or Facebook vient de suspendre son compte vendredi dernier. Le 7 janvier 2021, le groupe avait exclu temporairement Donald Trump pour avoir encouragé ses partisans lors de l’attaque du Capitole à Washington. Le réseau social vient ainsi de prolonger la suspension jusqu’en 2023.
L’ancien Président américain ne pourra revenir que quand les « risques pour la sécurité du public auront disparu », a précisé la plateforme.
Profitant de l’occasion, Facebook a également expliqué que les personnalités politiques seraient désormais sanctionnées comme les autres utilisateurs, si elles enfreignent les règles. Il a mis un point d’honneur sur la désinformation.
En effet, cette interdiction du réseau social a été prononcée en vertu d’une nouvelle règle sur-mesure, créée en rapport avec les événements de l’attaque du Capitole le 6 janvier 2021. Elle prévoit des sanctions allant d’un mois à deux ans de suspension pour les personnalités publiques en cas de troubles et de violences, d’après un communiqué. Les récidivistes pourront être définitivement bannis.
Le Nigeria a pour sa part suspendu Twitter après la suppression par le réseau social d’un tweet du Président Muhammadu Buhari.
Assion Houessou