Agadez, carrefour d’une ancienne fête d’Afrique grâce au Bianou dont les cérémonies officielles se tiendront demain et mercredi.
Pour cette année, la Présidence Nigérienne compte faire un direct des moments forts de l’événement sur sa page Facebook.
Pendant 23 jours, les habitants vont commémorer cette fête religieuse dont l’origine remonte à l’accueil réservé au prophète Mohamed (S.A.W.) et à ses compagnons par les habitants de Médine lors de l’Hégire ou à la commémoration des victoires lors des guerres saintes. C’est en bref, le moment le plus propice pour le pardon des péchés commis au cours de l’année.
Plusieurs activités rythment cette fête. Une Fatiha (prière) pour implorer la bénédiction d’Allah, des coups de tambour (3 au total) donnés par le Tambari, le leader des jeunes et encadreurs du Bianou (Aghollla) et le Djirima lancent les festivités.
Après le lancement, l’animation de la soirée va progressant avec du monde dans les rues chacun rivalisant avec l’autre dans l’art de jouer le tambourin (Akanzan), d’autres chantant.
Etant une fête populaire aux allures carnavalesques, c’est à une véritable parade des habitants que l’on assiste. Les filles se font toutes belles, parées de bijoux de valeurs, portant des pagnes et foulards et maquillées comme lors des grands jours. Les hommes quant à eux esquissent des pas de danse rythmés par les tambourins, habillés de grands boubous colorés avec des ceintures décorés. Naturellement, on parle d’Agadez, le turban ne manque pas avec des sabres ou lances.
Lady Samira