Le Niger a célébré hier la fête du Travail couplée au ramadan sur fonds de bilan.
Si les centrales syndicales ont soumis leurs doléances, dans son message rendu public, le ministre du Travail Ibrah Boukary a livré quelques chiffres clés. «Il y a eu la création, au titre de l’année 2021, de 87.074 emplois, dont 21.594 emplois permanents et 65.480 emplois temporaires répartis entre le secteur public et le secteur privé ainsi que l’autonomisation de 15.943 jeunes en zones rurales et périurbaines.»
En termes de vision capitale dans le domaine du Travail, le gouvernement promet d’adopter très bientôt une nouvelle politique nationale de l’Emploi. L’idée est de créer les conditions favorables pour promouvoir le plein-emploi productif, élaborer une seconde phase du PEJIP (Projet Emploi des Jeunes et Inclusion Productive) de sorte à couvrir tout le pays en termes de bénéficiaires. Ce qui permettra de réduire les inégalités d’accès à l’emploi.
Efforts réalisés
A l’ordre des efforts réalisés ces derniers mois, le gouvernement évoque la reprise des négociations entre le gouvernement et les centrales syndicales représentatives le 4 mai prochain. Cela permettra de s’accorder sur des doléances de 2021 puis signer un protocole d’accord.
Ibrah Boukary a aussi évoqué la signature de la convention collective interprofessionnelle le 19 avril 2022 ; la formation des membres du comité directeur national de lutte contre le travail des enfants et le travail forcé ; l’élection du Niger au Conseil d’Administration du Bureau international de travail (BIT) ; l’organisation prochaine d’un atelier gouvernemental et d’un atelier parlementaire sur le rôle de l’inspection du travail dans la migration de la main d’œuvre ; la finalisation du processus de ratification de la convention de 1964 sur les prestations en cas d’accident du travail et de maladies professionnelles.
Dans le domaine de la protection sociale, l’Etat annonce que la couverture sociale se situe autour du 28,75% dans le pays et promet d’élargir le taux. L’Etat promet aussi de mettre en place très prochainement une mutuelle de santé des agents de l’Etat (MSAE) puis élire le Niger comme membre titulaire à la commission de surveillance de la prévoyance sociale, dans le cadre de la conférence interafricaine de prévoyance sociale (CIPRES).
La révision de la Politique nationale de protection sociale, l’élaboration de son plan d’action et l’élaboration d’un code de sécurité sociale consolidé font aussi partie des points à améliorer.
Abdoulaye Ali