Insécurité, plus de 58.000 personnes déplacés en 2022 à Tillabéri (OCHA)

L’agence onusienne de coordination des affaires humanitaires a publié un rapport dans lequel il sonne l’alerte concernant les incidents violents et le nombre élevé de déplacés internes estimés à plus de 58.000 personnes.

Le bureau de coordination des Affaires humanitaires des nations unies (OCHA) s’inquiète du nombre élevé des déplacés internes dans la région de Tillabéri au sud-ouest du Niger cette année.

Citant le Haut commissaire pour es réfugiés de l’ONU, « Depuis le début de l’année, il y a des mouvements de populations internes qui quittent leur village parce qu’ils ont été menacés. Plus de 58 000 personnes auraient été déplacées de cette façon-là,» a déclaré Emmanuel Gignac.

La même source regrette l’escalade la violence dans la région. Il évoque 135 incidents violents dénombrés dans la région depuis janvier alors que le pays a connu 93 incidents violents toute l’année 2021. Ces attaques terroristes dont sont victimes les populations viennent cette année « du Burkina, qui font des incursions au niveau du Niger, donc tout ce qui est de la rive droite du fleuve Niger – Gothèye, Todiri, Téra- qui est concernée,» a-t-il ajouté.

Selon OCHA, cette escalade de l’insécurité accentue la crise humanitaire et justifie le nombre élevé des déplacés qui quittent leurs villages, acceptent de délaisser leurs activités pour leur survie. Le bureau onusien estime le plan de réponse humanitaire pour cette année à 550 millions de dollars alors qu’actuellement, seuls 55 millions sont disponibles.

OCHA pense aussi que le départ des troupes françaises accentue la crise dans cette région. « Au Mali, il y a eu aussi des mouvements de réfugiés du Mali vers le Niger suite à des combats entre des groupes terroristes et des groupes Touaregs. Du côté du Burkina, différents groupes islamistes s’opposent dans des combats territoriaux. Mais clairement, il y a une offensive qui vise aussi à déstabiliser des villages qui se trouvent dans la zone frontalière entre le Niger et le Burkina. Il y a également eu cette année, et c’est peut-être ce qui fait un petit peu la différence, des opérations conjointes entre les forces armées nigériennes et les forces armées burkinabé.»

Lady Samira

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