Interview avec l’artiste Kitary à la veille de son nouveau clip avec MDM Crew

Kitary sort un clip ce vendredi à Niamey. « Dangerous Girl » est le titre et c’est un featuring avec le groupe MDM Crew. Dans cette interview, l’artiste parle du morceau, annonce le lancement prochain de son premier album. Le fils de la diva Fati Mariko lève aussi un coin de voile sur sa vie privée.

AGENDANIAMEY.COM  : Tu lances ton tout 1er album le 26 février prochain. Pourquoi cette date ?

Kitary : En fait, ce n’est pas l’album qui sort le 26. C’est un extrait de l’album qui sort le 26, c’est le 1er featuring de l’album qui sera officialisé. C’est une collaboration avec le groupe MDM Crew et c’est plutôt le clip de cette collaboration qui va sortir le 26. La date de sortie de l’album n’est pas encore communiquée, mais ça ne va pas tarder.

ANY : L’album sort quand donc ?

Kitary : Dans à peu près 2 mois maximum. Donc fin mars, début avril ou mi-avril. On n’est pas encore fixé parce qu’il y a beaucoup de paramètres qu’il faut prendre en compte. Surtout qu’après la sortie de l’album, il y a une tournée nationale qui est en préparation, je vais devoir faire un grand concert ici à Niamey, et surtout le fait qu’il y a Ramadan qui arrive et Covid-19 qui n’est pas complètement terminé. Donc on ne peut pas être fixé à 100% pour le moment.

ANY : Parle nous un peu du morceau « Dangerous Girl » qui sera dans les bacs jeudi prochain ?

« Dangerous Girl » comme le nom l’indique, ce sont les « filles dangereuses ». Le son fait bouger sur un rythme afro et parle des filles qui sortent aujourd’hui avec plusieurs hommes et qui ne se cachent même pas. C’est une peinture de la vie actuelle dans notre société.

ANY : A part le groupe MDM Crew, à quelle autre collaboration doit-on s’attendre ?

Kitary : Il y aura d’autres surprises (rires). Oui il y a d’autres featurings qui sont sur l’album, mais c’est une surprise. Bientôt vous allez découvrir tout parce que c’est progressivement qu’on va annoncer les nouvelles mais je peux déjà vous dire qu’il y a minimum 4 à 5 artistes sur l’album. Disons 3, 4 ou 5 collaborations, j’ai rien précisé hein (rires).

ANY : Allons-nous être surpris avec des collaborations internationales ?

Kitary : Oui j’ai fait des featurings avec des artistes nationaux, mais il y en a aussi à l’international. Vous saurez bientôt qui c’est (rires).

ANY : Parle-nous un peu de l’album « Héritage »

Kitary : C’est un album qui va dans tous les sens (rires) parce qu’on a réuni plusieurs thématiques là-dedans, on a réuni plusieurs styles là-dedans, on a réuni plusieurs artistes aussi qui ne sont pas dans le même monde donc  c’est un cocktail. Mais c’est surtout un message, c’est un album qui va parler de beaucoup de choses importantes et qui va non seulement interpeller mais aussi qui va essayer d’apaiser et faire bouger le public. Donc c’est vraiment dans tous les styles comme je l’ai dit, il y aura des titres qui vont faire danser, d’autres qui vont faire pleurer, il y aura des titres d’interpellation, de conscientisation, et d’autres juste pour le fun, juste pour le chaud.

ANY : Aujourd’hui dans quel style musical se classe Kitary ?

Kitary : Je dirai la Word music. La Word music regroupe tout, la Word music parce que je touche un peu à tout. C’est vrai l’afro est plus le style que le public demande mais j’aime énormément le RNB. Donc j’ai essayé de faire un mixte de RNB et d’afro dans la plupart de mes morceaux et j’ai également essayé de mettre un peu de slow dans mes sons etc, voilà un peu pour faire le tour. Mais j’ai aussi essayé de mélanger plusieurs langues parce que si vous remarquez dans chaque morceau que je sors, je parle minimum 3 à 4 langues pour diversifier et essayer de faciliter la compréhension à tout le monde. Je chante en français, en anglais, en haoussa, en zarma et même en peulh. Donc l’album sera vraiment un mixte de langues, de styles et d’artistes.

ANY : Quand on est fils de Fati Mariko, est-ce que ça ouvre les portes ? Est-ce que ça vous aide dans votre carrière ?

Kitary : Oui et non. Oui, parce que je ne vais pas cacher que rien que le fait d’être son fils, l’image-là, ça facilite quelque petits « trucs » que tu ne demandes pas forcement mais qui viennent. Par exemple, quand on cherche des artistes on pense facilement à toi ou bien quelqu’un pour former des artistes ou encore aider tout court, on pense facilement à toi parce qu’on se dit que tu as reçu sa formation donc tu peux être utile.

Je ne sais pas si je me suis fait comprendre, ce n’est pas facile d’être le fils de Fati Mariko parce que parfois ça te complique la tâche. Les gens vont s’attendre à ce que tu fasse forcément mieux et vu que la musique n’a rien d’objectif et que tout est personnel, certains peuvent aimer, d’autres pas. Donc il y a l’éternelle comparaison entre vous qui ne te facilite pas la tâche. Si je n’étais pas le fils de Fati Mariko par exemple, il y aurait peut-être beaucoup de personnes qui seront sublimés par ma voix. Le fait qu’ils savent fait qu’ils trouvent ça normal et ne voient pas forcément le gros travail abattu derrière. C’est quelque que chose qui n’aide pas.

ANY : Nous sommes un peu curieux et on se fait le porte-parole de ton public qui aimerait savoir si Kitary est un cœur à prendre ?

Kitary : Si je ne suis pas marié ou fiancé ? La réponse est non.

ANY : Un message aux intéressées ?

Kitary : Oui bah écoute! (rires). Merci pour la question parce qu’il y a plein de gens qui le pensent. Mais je ne suis ni marié, ni fiancé.

ANY : Donc ça va aider !

Kitary : Voilà (rires)

ANY : Est-ce que Kitary a d’autres passions à part la musique ?

Kitary : Oui Kitary a beaucoup d’autres passions. Je suis quelqu’un qui aime être actif, donc la musique mis à part, je suis également acteur, Encadreur en jeux d’acteurs et entrepreneur.

ANY : Un mot de fin ?

Kitary : Mon mot de fin c’est surtout une prière pour que les Nigériens reviennent au Niger (musiquement parlant, ndlr) (rires). Nous souhaisons qu’ils pensent au Niger, qu’ils aiment le Niger et qu’ils ne fassent pas semblant d’aimer. Quand on aime, on appuie et on partage et là je fais appel aux fortunes du Niger. Tous ceux qui peuvent aider la culture nigérienne.

Aussi je fais appel aux fans nigériens qui peuvent nous aider à nous exporter à l’international. Pour la petite anecdote, j’ai failli faire un feat avec un grand artiste africain qui a écouté mes sons et est tombé fan. Quand on lui a proposé une collaboration, il a tout de suite dit oui. Mais après son équipe a dit non parce qu’ils trouvent que dans mon propre pays je ne suis pas assez aimé. Vous voyez un peu ? Si dans mon propre pays je ne suis pas aimé, je ne suis pas liké ni commenté, même ma page officielle n’a pas beaucoup d’abonnés. Ils m’ont dit qu’ils peuvent accepter le faire mais eux en tant que grande figure, ils ne peuvent pas faire une collaboration avec moi et ça n’aura pas beaucoup de vues, vous voyez un peu ? ça m’a beaucoup tué, le fait que je n’ai pas beaucoup d’appui sur les réseaux sociaux. Ça m’as carrément empêché m’élever à l’international, pourtant le public me dit « on veut te voir sur le plan international ». Mais alors faites en sorte de me voir là-bas. Aidez en consommant. Si vous consommez, l’international va réclamer, il n’y a rien à faire. C’est beaucoup plus ça l’appel que je lance pour que le Nigérien pense à revenir vers nous.

Interview réalisée par Abdoulaye Ali et Assion Houessou

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