La BM prodigue des conseils après une croissance économique attendue de 5,2% en 2022

Dans un nouveau rapport, la Banque mondiale (BM) met à jour les performances économiques du Niger en 2021. Elle projette une croissance de 5,2% en 2022 et prodigue des conseils pour améliorer cette croissance.

La Banque mondiale (BM) met à jour son rapport sur les performances économiques au Niger.

Le nouveau document indique que la croissance économique du pays atteindra 5,2% en 2022 ; une prévision positive qui se justifie par une saison agricole moyenne et une amélioration progressive de la situation sécuritaire.

Le rapport note tout de même une saison agricole écoulée désastreuse à cause de faibles précipitations. Le manque à gagner s’est ressenti sur la croissance du PIB qui a ralenti à 1,4 % en 2021. « Ce ralentissement a entraîné une baisse du revenu par habitant et a laissé plus de 2,5 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire,» ajoute le communiqué de presse.

La hausse des prix des denrées alimentaires (notamment les céréales) due en partie à une mauvaise saison agricole a accéléré l’inflation annuelle moyenne de l’économie chiffrée à 3,8% en 2021.

Solutions

« Pour que le Niger maintienne son taux de croissance d’avant la crise sanitaire, il est essentiel d’engager des réformes économiques de grande envergure afin d’augmenter durablement le taux de productivité de l’économie,» analyse Pierre Xavier Bonneau, responsable par intérim des opérations de la Banque mondiale pour le Niger.

Les multiples crise sécuritaires, climatiques et sanitaires (Covid-19) auxquels étaient confrontés le Niger depuis 2020 ont eu une conséquence sur les indicateurs de santé du Niger, notamment sur les taux de mortalité infantile et de retard de croissance.

« Pour financer durablement l’augmentation des dépenses de santé en vue d’obtenir de meilleurs résultats dans ce domaine, il est essentiel de rétablir les priorités de santé publique et la croissance économique», précise Paolo Di Lorenzo, économiste principal à la Banque mondiale et co-auteur du rapport.

« Les auteurs du rapport préconisent d’augmenter l’offre et la qualité des services de santé et de remédier au déséquilibre géographique, ce qui peut également avoir un impact sur l’efficacité de ces services. En outre, en orientant les nouveaux financements de santé vers les soins de santé primaires et les ressources humaines, des gains significatifs en matière de santé et de couverture des services pourraient être obtenus, » ajoute le communiqué.

Des chiffres du rapport

Abdoulaye Ali

Quitter la version mobile