L’accès au financement, une problématique importante pour les acteurs agricoles est au menu des discussions au Salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Élevage (SAHEL- Niger).
La 7ème édition a été lancée samedi dernier par le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou en présence du ministre de l’Agriculture Dr Alambedji Abba Issa), des organisateurs (le Réseau des chambres régionales d’Agriculture (RECA), du Président de l’initiative 3N, Ali Bety.
520 exposants et 200.000 visiteurs sont attendus à ce grand rendez-vous devenu régional et regroupant les producteurs de l’agriculture, l’élevage, la pêche et la pisciculture, l’apiculture, l’arboriculture, les forêts et les produits forestiers non ligneux.
Le thème retenu est «le Niger à la conquête de l’espace de la ZLECAF: Enjeux/Défis».
L’occasion pour les différents acteurs de diagnostiquer les différents défis auxquels font face les acteurs du domaine agro-sylvo-pastoral au Niger. A l’ordre des défis, figure l’accès au financement agricole comme le reconnaît Assadeck Alkabous, Président du RECA.
Il a donc appelé les responsables du Fonds d’Investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelles (FISAN) et la Banque agricole du Niger (BAGRI) à assurer la fonctionnalité des fonds de garantie disponibles, de sorte que les taux d’intérêt soit diminués pour les producteurs agricoles qui sont à la quête de financement.
Le Président du RECA s’est aussi félicité de la réforme des engrais engagée par l’Etat tout comme la poursuite de la subvention des engrais et l’adoption récente par le Gouvernement de la Politique Foncière Rurale du Niger.
«Les productrices, producteurs, ainsi que toutes les organisations paysannes réunies autour du Réseau National des Chambres d’Agriculture du Niger ne ménageront aucun effort pour accompagner l’objectif faim zéro et de la transformation du monde rural portée par l’initiative 3N,» a-t-il promis.
Outre le financement agricole, les avantages comparatifs, les défis et l’évaluation de la compétitivité durable des produits agro-sylvo-pastorale comme le riz, l’oignon, la viande/bétail, chez les aviculteurs, le sésame, la gomme arabique, le souchet, le niébé, le moringa seront aussi pensés au travers des séances de discussion entre acteurs en marge de ce salon. Pour le ministre de l’Agriculture, le Niger doit revoir la compétitivité de ses produits dans ce contexte marqué par les tractations liées à l’effectivité de la Zone de libre échange continental africaine (ZLECAF).
Se basant sur une récente étude de la Cellule d’Analyse des politiques Publiques et de l’Action Gouvernementale (CAPEG) publiée en juillet 2021 sur la compétitivité des produits du secteur agro pastoral, Dr Alambedji Abba Issa a laissé entendre que « le résultat de cette étude qui nous interpelle le plus est le fait que la compétitivité du secteur agro pastoral dans son ensemble s’est érodée au cours des 15 dernières années dû en grande partie à plusieurs contraintes, dont l’accès réduit aux crédits, aux semences et aux engrais, la faiblesse de l’encadrement technique et de la mécanisation, les attaques phytosanitaires, les pertes post récoltes, la transformation faiblement développée, les problèmes de commercialisation et la faiblesse des capacités des inter professions existantes.»
L’accès des femmes et des jeunes aux terres, les garanties bancaires sont les défis à relever selon le ministre. Sahel Niger, c’était 124 exposants pour 102.000 visiteurs au lancement en 2014. L’édition précédente tenue en 2020 a généré 870 millions de Fcfa.
Abdoulaye Ali