C’est dans la région de Tombouctou notamment dans le Gourma que l’on assiste à cette pratique. Trois mois après le divorce, une grande cérémonie est organisée pour annoncer que la femme divorcée est désormais libre. Un clin d’œil fait à l’endroit des prétendants et aussi une manière de montrer au mari divorcé que ladite femme a toujours de la valeur. « Au nom de Dieu, Le Miséricordieux, Dieu n’a pas d’égal ;Ohé !!! Salamatou a été divorcée. Celui qui veut d’elle,» entonne l’artiste de la cérémonie en guise de refrain.
Pour la cérémonie, parents, amis, etc sont invités tout comme les artistes pour rendre la fête unique. On chante, on danse toute la nuit, on s’égaye comme lors d’un mariage à l’africaine.
Et surtout on invite même les éventuels prétendants à se prononcer ouvertement. Ainsi, par l’intermédiaire de leurs griots, ces prétendants offrent en guise de cadeau pour séduire la femme, des chameaux, des bœufs, de l’argent, etc.
Il arrive aussi que durant ces genres de cérémonie, l’ex-mari par jalousie cherche à récupérer sa femme.