Les « Tontines sexuelles », une tendance qui fait fureur à Abidjan

Tout le monde sait à peu près ce que c’est qu’une tontine. Un groupe de personnes qui se rassemblent pour cotiser une certaine somme d’argent sur une période donnée, que l’on reverse à un membre du groupe qui s’en sert pour démarrer une affaire ou tout autre chose. Et bien les objectifs de la « tontine de sexe » ne sont pas du tout les mêmes et sortent de l’entendement. Elle est pratiquée dans l’ombre depuis des années en Côte d’Ivoire, à Abidjan principalement et dans d’autres villes du pays, mais aussi dans certaines capitales africaines par des étudiants ou des élèves dont l’âge varie entre 14 et 25 ans.

Eh bien !! Comme son nom l’indique, en lieu et place de l’argent c’est une partie de plaisir tout frais payé qui est offert à un membre du groupe après la cotisation. Comment procède-t-il ?

Ils sont généralement 10 dans le groupe et cotise entre 200 Fcfa et 2000 Fcfa par/jour. Une fois le montant collecté, un membre est tiré au sort et les autres membres se chargent de louer une chambre d’hôtel avec les services d’une prostituée. Le membre sélectionné ne verra pas la couleur de l’argent, il aura simplement droit à la clé de la chambre avec une femme à l’intérieur et de la boisson.

La principale raison de cette pratique, la majorité de ces jeunes, vivent encore chez leurs parents et n’ont ni l’âge, ni la liberté, ni les moyens d’avoir une relation sexuelle. Dans certains cas, les filles choisies pour assurer la tontine sont des camarades de la même classe ou de la même école, qui s’adonnent à cette pratique parce que disent-elles, « les temps sont durs ».

L’autre forme de tontine est celle dénommée, le « renard passe-passe ».  Un groupe de 8 personnes (4 garçons et 4 femmes) est formé et tout le monde verse une somme par jour. Un tirage au sort est fait chaque début de mois pour désigner la fille ou la femme qui devra sortir chaque semaine avec un garçon pendant un mois (d’où l’appellation). Les fonds collectés par jour sont remis au couple en fin de semaine pour qu’ils puissent organiser leur sex party. En voilà où en sont arrivés les jeunes pour goûter au « fruit défendu ».

SLIM.T.

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