L’Etat décrète deux jours de deuil national après le massacre des jeunes à Bani-bangou

Le massacre de 69 jeunes suite à une attaque terroriste près de Bani-bangou plonge tout le Niger dans le deuil. L’Etat met en berne les symboles du pays en décrétant deux jours de deuil national.

Une centaine de jeunes volontairement constitués en comité d’auto-défense sont tombés dans une embuscade mardi dernier près de Bani-bangou, une ville du sud-ouest du Niger dans le département de Ouallam (région de Tillabéry).

69 d’entre eux ont péri et l’information a été confirmée par les autorités Nigériennes hier après plus de 24 heures de recherche sur le terrain.

L’État décrète aussi tôt 48 heures de deuil national à compter de ce vendredi durant lequel les symboles du pays seront mis en berne.

Parmi les victimes, figure le maire de Bani-bangou. Mardi dernier, le maire faisait partie d’un convoi de 84 jeunes qui s’étaient constitués en comité de vigilance pour protéger leur village des attaques terroristes.

Interrogé par Rfi, Abbas Abdoul Moumouni présenté comme un spécialiste nigérien de la gouvernance a dit que « les communautés pensent que le pouvoir a trop tardé à se déployer pour les sécuriser. Elles se sont donc données le droit de se constituer en milices d’autodéfense.»

Selon les recoupements, le maire et les villageois étaient sur une quarantaine de motos lorsqu’ils ont été pris en embuscade par des combattants lourdement armés du groupe État islamique au Grand Sahara (EIGS).

L’attaque s’est passée à une cinquantaine de kilomètres de Bani-Bangou et plus précisément dans la localité d’Adab Dab.

Les terroristes comme d’habitude (malheureusement) sont repartis au Mali et le ratissage de l’armée Nigérienne n’a pas permis de les rattraper. Les 15 jeunes non blessés ont regagné leur village selon les autorités.

Lady Samira

Quitter la version mobile