Mondial 2018, 5 pépites africaines qui brillent durant cette compétition

Une Coupe du monde est toujours le bon moment pour révéler son talent à la face de la planète et de millions de téléspectateurs assis devant leur télévision. Qui sera le jeune prodige africain du Mondial russe ?

Il y a toujours des invités surprises à une Coupe du monde. Roger Milla l’a été à 38 ans au Mondial 1990, alors qu’il semblait sur le déclin. Le « vieux lion » a finalement trompé son monde en inscrivant quatre buts. En Russie, les cinq sélections africaines ont emmené dans leurs valises des joueurs, qu’il y a encore quelques mois, ne s’attendaient pas à voir le pays des Tsars. Tous des jeunes espoirs, à l’inverse de Roger Milla.

Bassem Srarfi (Tunisie)

Arrivé à Nice en janvier 2017 en provenance du Club Africain, Bassem Srarfi a mis six mois pour s’adapter à la Côte d’Azur et à la Ligue 1. Dans le doute à l’été 2017, il déclarait d’ailleurs au site officiel de l’OGC Nice : « Du jour au lendemain, je me suis retrouvé avec des joueurs plus vieux que moi. C’était la première fois que je quittais mes parents, et je changeais de pays, de club, de championnat… Oui c’était dur. » Depuis, le jeune milieu offensif (20 ans) a montré pourquoi Nice croyait en lui (voir la vidéo ci-dessous).

Son premier but, qui a offert dans les arrêts de jeu la victoire aux Aiglons face à Toulouse, le 29 novembre 2017, a changé le cours de la saison des Niçois et la sienne. Ses performances ont séduit le sélectionneur des Aigles de Carthage. Nabil Maâloul lui a offert sa première sélection en septembre 2017. Une arrivée au bon moment dans une équipe solide lors de la phase éliminatoire et qualifiée pour la première fois pour la Coupe du monde depuis 2006.

Achraf Hakimi (Maroc)

Cet arrière latéral au talent précoce (19 ans) est devenu cette saison le premier Marocain à porter le maillot du Real Madrid. Ce qui en dit déjà long sur son talent. Il a gagné la confiance de Zinedine Zidane dans la capitale espagnole et celle du sélectionneur français Hervé Renard avec les Lions de l’Atlas. Le jeune latéral droit a honoré sa première sélection en match amical face au Canada le 11 octobre 2016, avant de disputer son premier match officiel à gros enjeu face au Mali dans le cadre des qualifications de la Coupe du monde 2018. Comme à son habitude, l’Hispano-Marocain n’a pas tremblé, marquant même son premier but international sur une passe deHakim Ziyech. Il s’est déjà imposé comme un titulaire dans le onze marocain.

Wilfred Ndidi (Nigeria)

Matt Dunham/AP/SIPA

C’est le joueur de champ le plus jeune de l’équipe du Nigeria de la Coupe du monde 2018. C’est aussi l’un des plus méconnus. Wilfred Ndidi (21 ans) s’est révélé au milieu de terrain du club de Leicester en Premier League cette saison en s’imposant comme un titulaire indiscutable des Foxes. Arrivé depuis le club belge de Genk en janvier 2017, il a tout de suite séduit les supporters par son impact physique dans les duels. Il n’est pas encore titulaire en équipe du Nigeria, mais le natif de Lagos sera un précieux joker en cas de coup de mou d’Obi Mikel.

Moussa Wagué (Sénégal)

Ross Setford/AP/SIPA

Ce jeune défenseur sénégalais (19 ans) n’était même pas né lors du sacre de la France lors de la Coupe du monde 1998. C’est le benjamindu groupe des Lions de la Teranga en Russie. Mais, le natif de Bignona en Casamance est déjà un solide. Il s’est révélé avec le club d’Eupen en Belgique et a connu sept sélections avec le Sénégal cette saison. De quoi appréhender sa première grande compétition internationale avec ambition. Il est prêt à se montrer en cas de blessure dans l’arrière-garde des hommes d’Aliou Cissé.

Amine Harit (Maroc)

La Fédération marocaine lui faisait les yeux doux depuis déjà plusieurs années. Mais Amine Harit, né en France, a préféré porter le maillot des équipes de jeunes des Bleus jusqu’à devenir champions d’Europe des moins de 19 ans. En septembre 2017, il a finalement décidé d’opter pour la sélection marocaine chez les grands. Le sélectionneur français Hervé Renard le courtisait depuis un an. « J’ai longuement parlé avec mes parents, avec mes représentants. J’ai une relation très forte avec le Maroc, et j’ai fait le choix du cœur. Mes parents y sont nés, à Casablanca. Et depuis que j’ai un an, j’y vais tous les ans ! Je parle arabe. Même si j’ai grandi en France, j’ai aussi en moi la culture marocaine. J’ai toujours eu ce lien avec ce pays, même chez mes parents, en France », confiait-il à l’époque à Jeune Afrique. Amine Harit arrive en pleine confiance en Russie après une première saison brillante avec le club allemand de Schalke 04.

(Avec Jeune Afrique)

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