L’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) a procédé à la saisine de 17 tonnes de cannabis estimé à 20 milliards de Fcfa.
13 personnes, dont 11 Nigériens et deux Algériens ont également été arrêtés au cours de cette opération.
Dans son communiqué, l’OCRTIS retrace le parcours de la drogue jusqu’à la capitale nigérienne. « La drogue a quitté Beyrouth (Liban) dans un conteneur et a été transportée par une société indienne jusqu’au port autonome de Lomé (Togo) où elle a été enlevée et chargée dans un camion d’immatriculation béninoise à destination de Niamey. Pour échapper à la vigilance des agents de contrôle pendant le trajet, la drogue est emballée et dissimulée dans des cartons à l’effigie de fruits,» peut-on lire sur le communiqué.
Stockée ensuite dans le quartier périphérique de Kalley-Plateau à Niamey, la drogue effectuait une escale en attendant d’être acheminée en Libye via la ville d’Agadez.
Intervenant au nom du gouvernement, le Ministre nigérien de l’Intérieur Alkache Alhada, a félicité l’OCRTIS en précisant la diversification des réseaux criminels de trafic de drogue libanaise.
Pour sa part, le Procureur de la République Maman Tsayabou donne des indices sur le sort qui sera réservé aux 17 tonnes de cannabis saisi. « Cette drogue, compte tenu du volume qu’elle constitue et du risque qu’elle présente en la gardant longtemps, nous comptons, dès qu’un juge sera saisi, requérir de ce juge l’ordonnance d’incinération pour qu’elle puisse être incinérée et consigner le procès-verbal dans le dossier conformément à la loi,» a-t-il laissé entendre.
Rappelons que la position géographique du Niger, a fait de lui un point de passage privilégié des produits et marchandises illicites, voire même des personnes et des réseaux de trafiquants.
Assion HOUESSOU