Plus besoin de se déplacer pour obtenir des informations concernant l’établissement ou la fourniture de certains papiers administratifs au Niger. Le gouvernement a rendu possible cette option en lançant jeudi dernier en présence des officiels, la plateforme « service-public.ne ».
Développé par les Nigériens sous la coupole de l’Agence nationale pour la société de l’information (ANSI) avec l’assistance technique d’ « Expertise France », la plateforme numérique permet de savoir comment procéder pour obtenir une pièce administrative sans se déplacer physiquement dans les bureaux des services publics. Et au moins l’information sur 80 démarches administratives sont disponibles.
A titre d’exemple, l’on peut connaître d’avance les pièces requises pour obtenir son acte de naissance, son casier judiciaire ou encore sa nationalité en ligne. Le but in fine est d’arriver à se faire délivrer aussi ces pièces à distance.
Une nouveauté qui va dans le sens de la dématérialisation du fonctionnement des services publics dans le pays et qui va en phase avec la vision du Niger d’atteindre l’objectif « zéro papier » dans les services publics d’ici 2028.
Pour faciliter et encourager son utilisation, la plateforme est non seulement en français et anglais, mais est dotée d’une assistance audio permettant d’avoir les informations aussi en haoussa et zarma.
Pour Brigi Rafini, chef de gouvernement, « l’objectif du portail national des services publics est de rendre l’accès aux services publics plus efficace, transparent et inclusif. Il s’agit d’une suite logique des réformes en cours qui arrive à un moment très particulier où la pandémie mondiale a souligné l’importance des télécommunications et des services numériques pour assurer la continuité des services publics et participer à la résilience de l’économie. »
Subventionné à hauteur de 700.000 euros par la France, « service-public.ne » sera enrichi au fur et à mesure de sorte que l’administration publique soit totalement digitalisée. « L’ambition du Niger est de s’en servir pour moderniser son économie, renforcer sa croissance, sa sécurité, améliorer sa gouvernance et accompagner les efforts dans des secteurs clés : Agriculture/élevage/halieutique, santé, éducation, énergie, autonomisation des femmes et des jeunes filles, et entrepreneuriat des jeunes,» renchérit Ibrahima Guimba Saidou, patron de l’ANSI.
Abdoulaye Ali