Niger, La statue de dinosaure réalisée au carrefour Yantala (Gadafawa) a été détruite

Les autorités municipales ont procédé à la destruction de la statue de dinosaure qui se dressait fièrement au rond-point Yantala. Cette statue dont les travaux ont été stoppés à cause du tollé des uns et des autres sur les réseaux sociaux a finalement été démolie dans la nuit du vendredi dernier à Niamey.

La statue de dinosaure au rond-point Yantala n’existe plus.

La force du bulldozer a eu raison d’elle. Vendredi soir, peu après 22 heures, les riverains du rond-point Yantala ont été arrachés de leur quiétude par le bruit de la chute de la statue.

L’évènement a aussitôt ameuté des spectateurs curieux d’assister au départ du dinosaure, une sorte d’adieu à la statuette avec laquelle ils s’étaient habitués à vivre.

Moussa, un témoin oculaire de la scène raconte : « Nous étions assis dans le jardin du rond-point quand ils sont venus avec le Caterpillar. Ils ont arrêté la circulation, heureusement il n’y avait pas beaucoup de passants. Ils ont commencé à détruire le dinosaure par le haut et en quelques minutes, tout est parti,» a-t-il expliqué.

Rappelons que la fameuse statue a été construite l’année dernière au cours de la période de mars-avril, en plein confinement contre le coronavirus. Mais les travaux ont été arrêtés sur fond de polémique.

En effet, la population voyant l’œuvre prendre forme, n’ont pas apprécié le talent de l’artiste. L’œuvre ne ressemble pas à un dinosaure d’après la population et sur les réseaux sociaux, chacun y allait de son commentaire. Dans la foulée, des vidéos comiques de l’œuvre ont été réalisées et mettent une image du même dinosaure parfaitement réalisé en France, en comparaison avec celle qui était en cours de réalisation au rond-point Yantala. Alors que les travaux continuaient et à peine la tête du dinosaure réalisée, la statue a été baptisée « Danfana » (lézard).

Cette dépréciation de la population avait obligé les autorités municipales à ordonner la cessation des travaux de construction de l’œuvre qui était restée inachevée, jusqu’à sa destruction vendredi dernier.

Assion HOUESSOU

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