Le Prix Mo Ibrahim 2020 est pour le Président sortant du Niger Mahamadou Issoufou.
C’est lui qui a rendu possible, la première transition démocratique entre deux présidents élus du pays, en renonçant à un troisième mandat.
Le prix Ibrahim récompense chaque année, un ancien chef d’Etat ou de gouvernement d’un pays d’Afrique subsaharienne pour son travail dans l’intérêt du public ou son action en faveur du développement durable. Il est fondé par Mo Ibrahim, un riche entrepreneur anglo-soudanais des télécommunications.
Dans son communiqué soumis à l’AFP, la Fondation Mo Ibrahim a annoncé la nouvelle en ces termes. « Le Comité du Prix souligne le leadership exceptionnel du président Issoufou, à la tête d’un des pays les plus pauvres au monde, confronté à un cumul de défis apparemment insurmontables ».
Agé de 68 ans, le Président Issoufou a reçu le Prix avec joie. Sur son compte Twitter, il a remercié la Fondation en quelques mots : « Je considère ce prix comme un encouragement pour continuer à penser et à agir en vue de promouvoir les valeurs démocratiques et la bonne gouvernance non seulement au Niger mais aussi en Afrique et dans le monde, » a-t-il affirmé.
Le Prix Ibrahim est créé en 2007 et a récompensé lauréat honoraire, l’ancien Président sud-africain Nelson Mandela, icône de la lutte contre l’apartheid. Les Présidents Mozambicain Joaquim Chissano (2007), Botswanais Festus Gontebanye Mogae (2008), Capverdien Pedro De Verona Rodrigues Pires (2011), Namibien Hifikepunye Pohamba (2014), et Libérienne Ellen Johnson Sirleaf (2017) sont ceux qui ont bénéficié du Prix depuis sa création. Le Président Mahamadou Issoufou est le sixième Président à recevoir cette distinction.
Les lauréats du Prix reçoivent chacun cinq millions de dollars, versés sur dix ans.
Mais, depuis 2017, le Prix n’a plus été décerné, faute de candidat réunissant les qualités requises.
Pour rappel, la dernière élection présidentielle de fin 2020 et début 2021 au Niger, est la première dans l’histoire du pays rythmée par les coups d’Etat. Elle a été marquée par des troubles post-électorals.
Assion HOUESSOU