« Je veux qu’il sache que je pense toujours à lui. Ce n’est pas parce que nous sommes séparés que je ne pense pas à lui, » confie Amina qui a échappé à Boko Haram avec son nourisson en mai 2016 aux environs de la forêt de Sambisa.
Pour sa mère, le mari de sa fille Mohamed Hayatu est un mécanicien et qu’il a rejoint les rangs de Boko Haram contre son gré puisqu’il a été aussi enlevé.
Selon les témoignages d’Amina, les filles enlevées de Chibok sont forcées d’épouser les militants de Boko Haram. Elle, ayant fuit deux ans après l’enlèvement, remet le sort des autres filles entre les mains de Dieu. « De la même manière que Dieu m’a sauvé, il va aussi les sauver. »
Amina aujourd’hui cachée à Abuja la capitale nigériane, veut rentrer chez elle avec son enfant mais a perdu le goût de l’école. Sa mère témoigne son traumatisme et rapporte que sa fille souhaiterait plutôt se lancer dans la couture.