Facebook, WhatsApp, Instagram, Messenger, toutes ces plateformes de discussion instantanée ont connu une panne mondiale hier : laquelle panne a duré au moins 7 heures de temps.
Une inactivité inattendue qui a paralysé plusieurs activités menées (plusieurs milliards d’utilisateurs touchés) grâce à ces réseaux sociaux et qui a d’ailleurs fait chuter le cours de Facebook à la bourse de Wall Street.
Le site « Downdetector » spécialisé dans le suivi des pannes numériques a qualifié cette panne de Facebook, « la plus importante qu’il ait jamais observée.»
Dans un communiqué rendu public hier, Facebook s’est excusé du désagrément et a justifié la panne par un « changement de configuration défectueux » de ses serveurs.
Tout compte fait, Facebook a perdu hier de fortes sommes estimées à 470.000 euros par heure.
Profit VS Sûreté
Mais cette perte n’est-elle pas nécessaire pour protéger le Groupe ? Un constat est patent, cette panne survient au lendemain d’un déballage fait par une lanceuse d’alerte dans l’émission « 60 minutes » sur le média américain « CBS ». Ancienne Ingénieur en Chef de produit chez Facebook, Frances Haugen a fait fûter plusieurs documents internes du groupe accusant ce dernier de privilégier « le profit plutôt que la sûreté » de ses utilisateurs.
Frances Haugen a aussi confié d’autres documents au « Wall Street Journal » sur les recherches secrètes de l’entreprise de Mark Zuckerberg concernant les impacts d’Instagram sur le style de vie des adolescents, révèle nos confrères de l’AFP.
Pour la lanceuse d’alerte qui a quitté Facebook en mai dernier, l’entreprise a configuré ses algorithmes pour réduire l’impact des fake news durant la Présidentielle américaine de novembre 2020. « Dès que l’élection a été terminée,» le groupe a reconfiguré les algorithmes en laissant passer les mauvaises informations. Des choix qui selon elle prouvent que le géant social priorise la croissance plutôt que la sûreté des utilisateurs.
Abdoulaye Ali