Le Niger se dote d’une Autorité de gestion des ressources en eaux souterraines.
Adopté hier en conseil des ministres, le but est d’impulser une dynamique de développement agro-sylvo-pastoral basée sur une utilisation rationnelle des ressources en eaux souterraines en vue d’extraire le Niger du cycle d’insécurité alimentaire. Cela permettra par ailleurs au Niger de lancer son économie sur une trajectoire de production agricole excédentaire par une meilleure exploitation des ressources en eaux souterraines.
En effet, une récente étude sur les systèmes aquifères de la bande agricole du sud-ouest du Niger, menée dans le cadre du Millenium Challenge Account du Niger (MCA-Niger) a permis au gouvernement de savoir que cette zone regorge de plus de six cent soixante-cinq milliards de mètres cube (665 000 000 000 m3) les eaux souterraines disponibles avec une recharge annuelle excédant deux milliards de mètres cube (2 000 000 000 m3).
Une grande richesse autrefois inconnue alors que l’aridité du climat et la rareté des eaux pluviales maintiennent le pays dans un cycle infernal de déficit alimentaire.
La création de l’Autorité de gestion des ressources en eaux souterraines permettra donc de combler les besoins d’irrigation pour booster le domaine agro-sylvo-pastoral.
Depuis les années 70, cette faible connaissance de la présence des ressources en eau souterraine a fait que les pouvoirs publics se sont focalisés que sur la mobilisation des eaux de surface pour les besoins d’irrigation agricole.
Lady Samira