Adamou Bouli Ide est décédée hier après une courte maladie à Ouagadougou où elle séjournait depuis le début de cette semaine.
La consoeur toujours souriante s’y était rendue pour une formation de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’Investigation (CENEZO) membre du Consortium international pour le journalisme d’Investigation. Le thème de la formation démarrée lundi dernier est « La sécurité du journaliste d’investigation pendant et après une enquête à risque ».
Selon les informations recueillies auprès d’un autre confrère Nigérien sur place (Ibrahim Manzo Diallo qui est d’ailleurs le formateur de l’événement) qui a reçu le témoignage des confrères Nigériens aussi invités à cette formation (Sahirou et Rachida), Bouli Ide a eu un malaise mardi à 20 heures. Elle fut transportée à l’hôpital Saint Camille de Ouagadougou et ses confrères sus-cités étaient à son chevet en compagnie d’un autre journaliste malien.
« J’attends juste la fin de ce dernier sérum et je vous retrouverai à l’Hôtel. On se verra inch Allah en salle demain,» disait-elle aux confrères sourire aux lèvres comme d’habitude. « D’accord Bouli, tu dois nous promettre de bien manger après, » ont-ils insisté avant de prendre congé d’elle.
Femme forte, elle était bien de retour à l’hôtel (Sami) où ils séjournaient vers 22 heures, l’air visiblement en forme.
Hier matin, elle a rappelé sa consoeur Nigérienne Rachida pour lui dire que ca n’allait pas. Elle se plaignait de ne plus sentir ses membres inférieurs. « Ton petit déjeuner servi en chambre. A peine l’as tu goûté, » ont témoigné ses confrères.
C’est ainsi qu’elle fut ramenée à l’hôpital et mise sous sérum… puis un second. Mais la douleur s’amplifiait davantage. Les examens radio/IRM n’ont rien détecté de grave. Et vers 17 heures, elle quitta définitivement le monde des vivants à 33 ans… dans les bras de sa consoeur et amie Rachida… laissant mari et ses 3 enfants inconsolables…
Va en paix Bouli Ide ! Puisse Dieu t’accueillir dans son paradis éternel !
La presse internationale n’hésite pas à vanter les mérites d’une dame qui aura marqué son passage grâce à son professionnalisme, son engagement et son humanisme.
« Patronne du journalisme qui aime son travail. Elle avait beaucoup de projets et j’avais confiance en ses capacités. C’est une voix dévouée à la cause féminine et à un journalisme de qualité qui vient de s’éteindre, » a difficilement témoigné hier Moctar Alize, son ancien confrère de Bonferey, travaillant actuellement à AFRICA24 TV. Ses collègues de Bonferey sont toujours sous le choc et font leur deuil en silence.
Guevanis DOH