Voici les fortes décisions prises pour éradiquer la violence en milieu scolaire

La violence en milieu scolaire prend une allure très inquiétante au Niger. Pour juguler ce fléau ; des acteurs membres du Cadre de concertation de l’éducation nationale ont tenu vendredi une réunion en présence du ministre de tutelle, Pr Ibrahim Natatou à l’Indrap (Institut national de documentation, de recherche et d'animation pédagogiques).

Les acteurs de l’éducation ont pris de fortes décisions vendredi dernier pour éradiquer la violence en milieu scolaire au Niger.

Vendredi dernier, des acteurs membres du Cadre de concertation de l’éducation nationale ont tenu une réunion en présence du ministre de tutelle, Pr Ibrahim Natatou à l’Indrap (Institut national de documentation, de recherche et d’animation pédagogiques).

Après analyse et dénonciation à l’unanimité de la recrudescence de la violence en milieu scolaire au Niger, les acteurs ont décidé sur le court terme de sensibiliser les élèves et les enseignants sur le respect des règlements intérieurs à tous les niveaux ; de renforcer l’enseignement de la morale à l’école primaire ; de sensibiliser les autorités coutumières et les communautés sur la problématique de la violence en milieu scolaire.

Ils ont aussi décidé de rendre dynamique l’enseignement de l’éducation civique et morale au collège et au lycée ; de respecter l’âge scolaire lors du recrutement et dans la poursuite de la scolarisation ; de créer dans chaque établissement un comité de veille qui se chargera de contrôler le respect des normes de conduite et de sécurité.

Sur le moyen et long terme, les cadres centraux  du ministère de l’Education nationale, des représentants de l’association nationale des parents d’élèves et d’étudiants, des membres des structures syndicales du secteur de l’éducation, des associations actives dans le domaine de l’éducation et des représentants des élèves ont décidé de mettre en place des règlements intérieurs plus rigoureux dans les établissements scolaires.

Ils ont aussi décidé d’instituer une lettre d’engagement pour le respect de toutes les dispositions de ces règlements intérieurs par les parents d’élèves ; de revaloriser la fonction enseignante ; de responsabiliser les parents et les communautés quant à la gestion des établissements scolaires, etc.

Cette rencontre fait suite à la sortie de plusieurs acteurs du secteur de l’éducation pour condamner les violences des élèves contre le corps professoral.

Mercredi dernier, la dynamique des syndicats du secteur de l’éducation et de la formation regroupant une quinzaine d’organisations syndicales  ont publié un communiqué conjoint. Ils ont fermement condamné la violence contre les enseignants tout en appelant la Président de la République à la protection de ce corps déjà menacé surtout à l’intérieur du pays par les actes terroristes.

La violence en milieu scolaire prend une allure très inquiétante ces dernières semaines au Niger. Le plus patent est celle ayant conduit à la mort d’un enseignant poignardé par son élève en plein cours le 16 mai dernier dans la localité de Guidan Alami (département de Bouza, région de Tahoua).

Dix jours plus tard, les parents d’une fille accompagnés d’une horde de bandits ont attaqué de manière barbare, expéditive et illogique des enseignantes du bloc scolaire de Zaria dans la ville de Maradi en plein exercice de leur métier.

A ceux-ci ; s’ajoutent d’autres violences à Dan Issa, à Guecheme, au CSP Amine, à l’école primaire Talladje1 Est ; etc, pour le seul mois de mai 2022.

Le taux de scolarisation au Niger est l’un des plus bas au monde. Seul 1 Nigérien sur 3 est alphabétisé selon des chiffres de 2014. La perception de la valeur de l’éducation est faible et celle de la scolarisation de la jeune fille est un réel défi pour les autorités.

 

Lady Samira

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