Changement climatique, Le Niger pourrait faire face à sa pire crise alimentaire (GIEC)

Le Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a rendu public le 28 février dernier le deuxième volet du 6ème rapport d’évaluation. Le rapport sonne l’alerte sur les effets irrémédiables du changement climatique qui touchera beaucoup plus le Sahel. Voici les conséquences directes sur le Niger.

Le Niger pourrait faire face à sa pire crise alimentaire les prochaines années.

C’est ce que l’on peut déduire en suivant le deuxième volet du 6ème rapport d’évaluation Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) rendu public lundi dernier.

Produit par 270 scientifiques venus 67 pays différents, la synthèse de ce rapport a été validée par les 195 pays membres du Giec.

Le rapport sonne l’alerte en global sur les effets irrémédiables du changement climatique sur le monde. Le Sahel reste l’une des régions qui sentira davantage les effets de cette dégradation de l’environnement.

Au Niger, le rapport projette une baisse beaucoup plus ressentie de la production agricole à cause des précipitations qui se feront rares. La conséquence directe est que le pays pourrait faire face à une des pires crises alimentaires de son histoire comme celles de 2011-2012. L’on pourrait aussi assister à l’accentuation de la flambée des prix des produits céréaliers comme cela se passe cette année 2022.

Sur France 24, Lona Issaka, l’expert d’Agrymeth (Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel) commente. « Sur la campagne agricole, nous avons une détérioration de la qualité de la saison des pluies qui se manifeste par des démarrages très hésitants. Durant la même campagne, vous pouvez avoir une augmentation des séquences sèches, la sécheresse, des inondations. »

En août 2021, la première partie dudit rapport informait que le réchauffement climatique mondial est de +1,09 degré. La situation va s’empirer au Sahel si la barre d’1,5 degré est franchie.

Déjà à 1,09 degré, l’on assiste à la dégradation des écosystèmes notamment la réduction de la disponibilité des ressources en eau et en nourriture (en Afrique, en Asie et dans les petites îles notamment) ; l’ impact sur la santé dans toutes les régions du monde (plus grande mortalité, émergence de nouvelles maladies, développement du choléra), augmentation du stress thermique, dégradation de la qualité de l’air… ; la baisse de moitié des aires de répartition des espèces animales et végétales.

Le mois dernier, l’Union européenne a débloqué 43 millions d’euros pour soutenir le Niger pour soutenir la lutte contre la faim et la malnutrition aiguë qui menace sa population cette année.

Lady Samira

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