Le CELHTO, une institution de rayonnement de la culture au Niger et en Afrique
Cette année, l’Union Africaine (UA) a choisi le thème «Arts, culture et patrimoine : levier pour l’édification de l’Afrique que nous voulons ». Par ce thème, l’UA veut faire des arts, de la culture et du patrimoine, des instruments leviers de l’édification du continent. Cet objectif a été rappelé par le Coordonnateur du Centre d’Etudes Linguistiques et Historiques par Tradition Orale (CELHTO) Komi Tublu lors d’une interview a accordé au journal « Le Sahel ».
Komi Tublu, Coordonnateur du Centre d’Etudes Linguistiques et Historiques par Tradition Orale (CELHTO) explique comment son organisme soutient l’Union africaine pour le rayonnement culturel au niger et sur le continent.
A la 24ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union Africaine tenue à Addis-Abeba en Ethiopie en fin janvier 2015, l’UA a adopté l’«Agenda 2063 : L’Afrique que nous voulons». « Ce document est le cadre stratégique du continent qui vise à atteindre son objectif de développement inclusif et durable afin de devenir une puissance mondiale à l’horizon 2063, » a expliqué M. Tublu à «Le Sahel » .
Ainsi, dans cet «Agenda 2063 », « il est défini une vision et sept aspirations qui sont les piliers qui doivent soutenir cette Afrique que nous voulons. L’aspiration 5 est celle d’ « une Afrique dotée d’une identité, d’un patrimoine commun, de valeurs partagées et d’une éthique culturelle forte, » a-t-il poursuivi.
En clair, l’Union Africaine entend mettre pleinement les arts, la culture et le patrimoine à contribution pour hâter l’édification de l’Afrique que l’on veut construire d’ici 2063. C’est ainsi que le Coordonnateur du Centre d’Etudes Linguistiques et Historiques par Tradition Orale (CELHTO) explique le choix du thème de l’organisation africaine pour cette année.
Il a ensuite précisé la démarche du bureau de Niamey dans la mise en œuvre du thème de l’année qui s’étale sur plusieurs activités. Ainsi, le bureau a procédé au lancement le 15 février dernier de l’appel à contribution du numéro 7 de la revue scientifique «Les Cahiers du CELHTO».
La 30 mars 2021, deux études sur les mécanismes endogènes de prévention, de gestion et de résolution de conflits en Afrique centrale et de l’est ont été lancées. Une journée porte ouverte du CELHTO dénommée « un visiteur, un livre » a eu lieu le 23 avril.
En mai, la Journée du patrimoine mondial africain s’est tenu à Niamey en partenariat avec le Fonds du patrimoine mondial africain. L’événement a été suivi de la célébration de la Journée internationale des musées en partenariat avec le Musée National Boubou Hama de Niamey le 18 mai. Puis le 25 mai, s’est tenue la célébration de la Journée de l’Afrique.
Basé au Niger, le CELHTO dit avoir développé des partenariats avec les ministères en charge de la culture, du tourisme, de l’enseignement supérieur et des langues nationales. « Le CELHTO a signé un accord-cadre de coopération avec quatre des huit universités publiques Nigériennes et met en place divers accompagnements des filières, des laboratoires ainsi que des associations d’étudiants,» lit-on dans l’interview.
Le CELHTO est « aussi partenaire technique et/ou financier de divers festivals et activités culturelles du Niger : Parole de femmes, Sahel Hip Hop et Musiques du monde, RIR à Niamey, Festival Galgajia de Mayahi, Festival de l’Aïr. »
Le CELHTO est le bureau spécial de l’Union Africaine à Niamey. Il est l’un des deux bras(l’autre bras étant à Bamako) qui aident la Division de la Culture de la Commission de l’Union Africaine basée à Addis-Abeba à embrasser l’ensemble du secteur culturel africain.
Assion Houessou