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Tic, Tout savoir sur l’application Signal avant de l’utiliser

L’application Signal dite plus protectrice de la vie privée des utilisateurs ne serait pas pour autant blanche comme neige. Mais que pourrait-on lui reprocher ?

L’application Signal pourrait avoir lui aussi des choses à se reprocher.
A la question « à qui appartient Signal ? », la réponse est : à Signal Messenger LLC, une entreprise californienne financée par une fondation éponyme c’est-à-dire qui donne son nom propre à sa création ou invention.

Mais à la question suivante « qui est son principal donateur ? », sachez que Signal Messenger LLC appartient à Brian Acton. C’est un spécialiste de la cryptographie. C’est lui qui aurait vendu WhatsApp à Facebook de Marc Zuckerberg.

C’est d’ailleurs par cette vente qu’il est devenu milliardaire.
En quittant Facebook en 2018, Brian Acton s’est consacré au  perfectionnement de l’application notamment dans son design visuel. Il s’est aussi mis à louer des serveurs de la Signal Foundation.

Quelles différences avec WhatsApp ?

Il faut savoir que WhatsApp est plus regardant sur les données personnelles comme les contacts, la géolocalisation etc, contrairement à Signal qui ne demande qu’un numéro de téléphone pour créer des canaux de communication.
Mais la grande différence réside dans la réputation dorée de Signal qui lui vient d’une invention qui a révolutionné la protection de la vie privée dans nos échanges sur Internet. C’est une méthode de chiffrement de bout en bout des messages en transit. En 2013, les créateurs de l’application, Moxie Marlinspike et Trevor Perrin, ont mis au point le protocole Signal ou la méthode de chiffrement de bout en bout des messages en transit.
Dans les faits, les conversations sur Signal sont protégées par un procédé de cryptographie asymétrique. Si par exemple, M. Abdoul génère deux clés sur son smartphone, l’un est publique et  est envoyée à Mme Aicha tandis que  l’autre qui est privée et reste sur le terminal.

Mme Aicha va utiliser la clé publique de chiffrement reçue pour protéger le message qu’il envoie et seul M. Abdoul pourra le lire grâce à sa clé privée qui le déchiffre.
Concrètement, les messages ne sont lisibles que sur l’appareil de l’expéditeur et du destinataire donc impossibles à intercepter. Ils sont les seuls à posséder les clés privées de déchiffrement.
La surprise reste sur la forme des deux concurrents, Signal ressemble beaucoup à sa concurrente WhatsApp. Quand on y regarde bien, Signal et WhatsApp ont les mêmes fonctionnalités avec la possibilité de passer des appels vidéos, de créer des groupes, ou retrouver les personnes présentes dans son répertoire.

Mais est-ce totalement sécurisé ?

Sur la base des tests réalisés par les spécialistes de la cryptographie du monde entier, l’on peut répondre par l’affirmative.
Le chiffrement de Signal Messenger LLC est appliqué par défaut à tous les échanges et aucun intermédiaire, pas même Signal, ne peut avoir accès ou les modifier.
Cependant, l’architecture du système d’envoi des messages qui transitent par deux serveurs, un qui conserve les messages protégées par le chiffrement jusqu’à ce que le destinataire se reconnecte à l’application et un autre qui est plus problématique, rend l’application Signal vulnérable théoriquement à une tentative d’espionnage.
« Ce serveur sert de tiers de confiance et d’annuaire central des utilisateurs comme sur WhatsApp ou Telegram mais il a aussi la particularité de stocker les clés publiques de chiffrement nécessaires à échanger entre les deux contacts pour établir la conversation,» a observé le PDG de la messagerie sécurisée Olvid, Thomas Baignères.

Assion HOUESSOU

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