Tic, Les PDG de Facebook, Twitter et Google à nouveau devant le Congrès américain
Cela devient presque une habitude de voir les patrons de ces institutions sur la sellette des représentants. Les PDG des géants du web sont à nouveau entendus par un comité de la Chambre des représentants jeudi dernier.
Les dirigeants de Facebook, Twitter et Google répondent aux questions du Congrès américain.
Les députés ont sévèrement critiqué les entreprises Facebook, Google et Twitter pour ne pas avoir suffisamment lutté contre la désinformation. En cause, l’intrusion violente dans le capitole le 6 janvier dernier. Alors les élus veulent savoir les mesures que ces entreprises prennent pour lutter efficacement contre la désinformation et quels sont les efforts de modération des plateformes.
Les débats ont porté sur l’article 230 de la loi américaine portant sur la décence des communications. C’est cette loi qui permet aux sites d’éviter des poursuites pour des publications de leurs utilisateurs. Ce texte leur octroie également une grande latitude pour la modération des contenus.
Pour Mark Zuckerberg, les géants du web devraient être tenus de démontrer « qu’ils disposent de systèmes pour identifier les contenus illicites et les supprimer. Ils ne devraient pas être tenus pour responsables si un élément de contenu particulier échappe à sa détection – ce qui ne serait pas pratique pour les plateformes. Avec des milliards de messages par jour – mais ils devraient être tenus de disposer de systèmes adéquats pour lutter contre les contenus illicites ».
Car, même si « les principes de l’article 230 sont aussi pertinents aujourd’hui qu’ils l’étaient en 1996, Internet lui a radicalement changé, » et il faudrait en tenir compte. Et pour cela, « le Congrès devrait envisager de subordonner la protection de la responsabilité des plateformes pour certains types de contenu illégal, à la capacité des entreprises à respecter les meilleures pratiques pour lutter contre la diffusion de ce contenu,» suggère le patron de Facebook et Twitter.
Intervenant pour son compte, Sundar Pichai, PDG de Google a émis des réserves quant à aux projets de réforme de cet article « qui auraient des conséquences inattendues – nuisant à la fois à la liberté d’expression et à la capacité des plateformes à prendre des mesures responsables pour protéger les utilisateurs face à des défis en constante évolution.»
Ensemble, ils ont plaidé pour une plus grande transparence vis à vis des algorithmes, parce que « les gens devraient avoir un contrôle significatif sur les algorithmes qui les affectent».
Lady Samira