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Eau potable ODD6

L’État veut porter le taux d’accès à l’eau potable à 55% dans les milieux ruraux

L’accès à l’eau potable est un exercice périlleux au Niger surtout dans les zones rurales. Interpellé en séance plénière par les députés samedi dernier sur la gestion de l’eau, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Adamou Mahaman a décliné la vision de l’État en matière d’accès à l’eau potable notamment dans les zones rurales.

Le gouvernement Nigérien ambitionne de porter le taux d’accès à l’eau potable à 55% dans les milieux ruraux.

C’est ce qui ressort des propos du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Adamou Mahaman.  Interpellé par les députés sur la politique du gouvernement en matière d’accès des populations à l’eau potable, le ministre a fait savoir que l’accès à l’eau potable sur l’ensemble du territoire national atteindra une couverture géographique de 95%. Ce qui lui permettra de porter le taux d’accès à 55% dans les villages contre 50% en 2013 selon l’Agence française de développement.

Ce taux sera atteint par la réhabilitation de 5 000 équivalents points d’eau ; la réalisation de 35 000 équivalents points d’eau modernes supplémentaires ; la réduction des disparités inter et intra régionales dans l’accès à l’eau et même à l’assainissement.

Il a ajouté que des forages équipés de pompes à motricité humaine seront transformés en postes d’eau autonome ainsi que le renforcement de l’accès à ces forages dans les zones difficiles. Tout comme la mise en place des adductions d’eau potable multi-villages.

Le ministre Adamou Mahaman s’est aussi prononcé sur l’hydraulique pastorale. Pour faciliter l’eau aux producteurs agricoles, il promet de renforcer les points d’eau avec la réalisation de 4 500 équivalents points d’eau dotés de stations de pompage pastorales et des puits pastoraux.

En matière d’hydraulique urbaine, le gouvernement compte desservir à 100% les 55 centres du périmètre concédé avec la réalisation de 460 000 branchements particuliers ; optimisation des centres concédés à la SPEN et l’extension du périmètre concédé et la réalisation de 10 000 bornes fontaines publiques.

« Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement a décidé de rehausser le financement du secteur de 3% en moyenne à 7% du budget d’investissements de l’Etat, » a déclaré Adamou Mahaman.

Les députés ont profité de l’occasion pour recommander la nationalisation de la société en charge de la vente de l’eau potable.

Le sous-secteur de l’hydraulique urbaine a été réformé en 2000 au Niger. Ce qui a permis de privatiser la Société nationale des eaux (SNE) en Société d’exploitation des eaux du Niger (SEEN). Ce changement a permis de créer la SPEN (Société de patrimoine des eaux du Niger), de réduire les consommations d’eau des administrations et le paiement régulier et à bonne date des factures d’eau des administrations sans oublier les révisions tarifaires en vigueur.

Le but de cette privatisation visait « à travers un partenariat public privé, à créer une structure autonome, financièrement viable, capable d’assurer l’alimentation en eau potable à moindre coût, en quantité suffisante et en qualité acceptable des populations des centres urbains et semi urbains, en particulier celles à faibles revenus,» a déclaré le ministre de l’Hydraulique.

Le Niger s’est engagé depuis 2016 à atteindre l’accès universel à l’eau potable, l’hygiène et à l’assainissement à l’horizon 2030 (ODD6). En 2017, le pays a adopté le Programme Sectorielle Eau, Hygiène et Assainissement (PROSEHA) 2016- 2030 et le Plan d’Action National de Gestion Intégré des Ressources en Eau (PANGIRE).

Abdoulaye Ali

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