Sécurité

659 cas d’agressions sexuelles par des mineurs en 2021, la chicha dans le collimateur

Les services d’enquête de la Police nationale ont recensé 659 cas d’agressions sexuelles commises par des mineurs. Ils tirent donc la sonnette d’alarme et parmi les causes de la recrudescence de cette délinquance juvénile figure la consommation de la chicha.  

659 cas d’agressions sexuelles ont été perpétrées par des mineurs au Niger en 2021, renseignent les services d’enquête de la Police.

Sur ces cas, 201 ont été commis à Niamey, a déclaré à nos confrères de l’ANP la Commissaire  Hassane Zouéra, Cheffe de Division de la Protection des Mineurs et des Femmes.

Ces statistiques sont des données de la Police et ne prennent pas en compte les autres structures opérant dans la prise en charge des enfants indiquent une recrudescence de la délinquance juvénile dans le pays.

Parmi ces cas d’agressions sexuelles, l’on enregistre des viols, des détournements de mineurs suivi de grossesse, d’association à des groupes de malfaiteurs ou encore de la prostitution des jeunes.

« La grande consommation de la chicha et autres stupéfiants par des jeunes sur la voie publique et à la devanture des maisons au vu et au su de tous,» est la cause principale de ces dérives observées chez les jeunes selon la Commissaire.

Les établissements hôteliers, boîtes de nuit, bistrots sont aussi pointés du doigt.

« Les parents surprotègent leurs enfants, la société observe impuissamment ces nouveaux vices et les institutions manquent à leur devoir de contrôle et de protection des mineurs, l’insuffisance de l’éducation parentale, le manque de suivi et la fuite de responsabilité des parents ou tuteurs contribuent énormément à entraver nos mœurs» sont entre autres des réalités que regrette la Présidente du Réseau des Femmes FDS du Niger.

Solutions

Pour résoudre ce problème, la Commissaire compte sur la prévention et la répression.

A l’ordre de la prévention, la sensibilisation est la carte que joue la Police. « La vaste campagne de sensibilisation réalisée par la police Nationale à travers la Direction de  Protection des Mineurs  pendant sept (7) semaines a touché les cinq (5) arrondissements communaux de la ville de Niamey et atteint quelques 189 établissements scolaires ; 86.205 élèves dont 52.899 filles sensibilisées sur la délinquance juvénile notamment sur la consommation des stupéfiants et la cybercriminalité. Cette campagne a aussi atteint une soixantaine de fadas avec un total de 1.108 jeunes des différents quartiers de la ville de Niamey,» a-t-elle signifié en appelant aussi tous les acteurs intervenant dans le domaine de la protection des mineurs.

Concernant la répression, Hassane Zouéra informe que son service a fait plusieurs descentes sur le terrain pour ratisser les lieux de délinquance dans la ville de Niamey. Elle a rappelé que selon les types d’infraction, les peines varient et sont aggravées si ces dérives sont commises sur des mineurs.

Elle a ajouté que le proxénétisme et l’excitation à la débauche sont punis d’une peine d’emprisonnement de 6 mois à 3 ans et d’une amende de 50.000 à 5.000.000 FCFA les proxénètes.

A l’endroit des établissements hôteliers, la Police rappelle que le Code pénal a statué des peines de 02 à 05 ans, en plus de l’amende s’ils sont impliqués dans des cas d’atteinte aux mœurs et peuvent aussi voir leurs établissements fermés.

Elle a conclu en appelant l’État à plus de soutien matériels et financiers pour éviter aux enfants des chemins de non-retour.

Abdoulaye Ali agendaniamey.com

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