Société, Un restaurant sert du poulet artificiel, une première dans le monde
Josh Tetrick est autorisé par l’Agence de sécurité alimentaire du Singapour à vendre de la viande artificielle. Son produit, du poulet fabriqué en laboratoire est servi pour la première fois dans un restaurant.
Josh Tetrick est le fabriquant de viande artificielle qui est servi dans un restaurant à Singapour.
Produit de la start-up Eat Just, le poulet fabriqué en laboratoire a reçu l’autorisation d’être commercialisé en décembre dernier. Mieux, l’autorisation reçue par la start-up concerne son poulet cultivé à partir de cellules souches animales. Concrètement, cela consiste à prélever des cellules animales et à les développer dans une enceinte stérile grâce à un liquide nutritif. Ce liquide est composé d’acides aminés, de vitamines, d’hormones de croissance et de sérum fœtal.
Par la suite, les cellules souches sont stimulées par ces différents éléments pour être transformées en cellules musculaires, avant d’être entassées pour former un steak, ou un autre aliment similaire.
De ce fait, Singapour est devenue le premier pays au monde à autoriser la consommation du poulet fabriqué en laboratoire.
Pour le lancement de son produit, la start-up avait invité de jeunes de 14 à 18 ans dans le restaurant « 1800 », situé dans un quartier huppé.
D’après le propriétaire du restaurant, « La viande artificielle contribue à la lutte contre le changement climatique et garantit l’approvisionnement alimentaire des populations dans le monde».
Même si cette viande artificielle est vendue chère, ce qui constitue un frein à son expansion, son fabriquant reste optimiste. « Cette innovation nous rapproche d’un monde où la majorité de la viande que nous mangeons ne nécessitera pas de détruire une seule forêt, de déplacer un seul habitat d’animal ou d’utiliser une seule goutte d’antibiotiques,» a affirmé Josh Tetrick, le fondateur de Eat Just.
Rappelons qu’en Afrique du sud, une start-up Mzansi Meat créée l’année dernière, a le projet d’introduire de la viande de laboratoire sur le marché de la consommation. C’est le premier du genre sur le continent.
Sur le plan écologique, la viande artificielle pourrait permettre de réduire de 8% la consommation d’eau et d’énergie, 18% d’émissions de gaz à effet de serre et 30% de l’utilisation des sols que représente la production normale.
Assion HOUESSOU