Le Chef CSI de Doutchi suspendu pour divulgation de secret professionnel sur les réseaux sociaux
Suspension du Chef du Centre de Santé Intégré (CSI) de Tibiiri Doutchi de ses fonctions. Il lui est reproché la divulgation de secret professionnel au sein du service par son personnel.
Idi Illiassou Maïnassara, ministre de la Santé publique
L’affaire remonte au 17 juillet 2018. Une femme accouche d’un nouveau-né souffrant de malformations congénitales.
De jeunes stagiaires, toutes des filles étudiantes en Soins infirmiers et en Faculté de médecine, ont filmé les malformations du nouveau-né qu’ils ont ensuite publié sur les réseaux sociaux.
Un acte qui a suscité le courroux de la famille qui s’est indignée. Pour faire valoir la loi, le Secrétaire général de la Préfecture de Tibiiri a adressé une lettre de licenciement datant du 18 août dernier au chef du CSI.
Selon les recoupements, ce dernier était sur place lorsque les étudiantes filmaient le nouveau-né.
D’autres mesures punitives sont aussi prises à l’encontre des étudiantes stagiaires. Entre autres, l’arrêt immédiat de leur stage, leur mise en garde à vue au commissariat de police de Tibiiri. Les autorités ont aussi décidé d’empêcher les deux étudiantes d’effectuer des stages pour une durée de plus d’un an sur toute l’étendue du territoire. « En plus de ces mesures, le Ministre de la santé publique demandera aux responsables académiques de prendre des mesures disciplinaires à l encontre de ces deux étudiantes pour des comportements contraires à l éthique et à la déontologie de la profession de santé, » lit-on dans le communiqué.
Ce n’est pas la première fois qu’une telle dérive se produit dans un centre de santé au Niger. Elles sont légions et quotidiennes. Une réalité qui relance le débat sur la qualité de la formation des étudiants et des pratiquants du domaine. Notamment sur l’éthique et la déontologie qui régit leur profession.