Le Mali exige du Niger « le respect » après les propos du ministre Massaoudou

Le Premier ministre malien de la transition, Choguel Maiga exige du « respect » de la part des autorités Nigériennes.

Vendredi dernier, le chef du gouvernement malien a appelé le ministre Hassoumi Massaoudou à un peu de « retenue et de réserve ».

« Nous avons été surpris d’entendre le ministre des Affaires étrangères du Niger sortir donner une conférence de presse comme s’il était obligé d’insulter notre peuple, » a-t-il déclaré.

« Comment un représentant d’un Etat peut traiter un peuple de patriotisme frelaté. Ne connaît-il pas le sens du patriotisme ?» s’est-il questionné avant d’aviser que le peuple Nigérien restera une nation sœur du Mali quoiqu’il se passe. « Si aujourd’hui, il y a des dirigeants qui décident de se mettre au service d’un agenda étranger, c’est leur droit, mais il faut qu’ils nous respectent. »

Jeudi après-midi, durant une conférence de presse conjointe tenue à Paris avec son homologue Français Jean-Yves LeDrian, Hassoumi Massaoudou a critiqué la gestion des autorités de la transition malienne.

« Nous ne comprenons pas que des chefs militaires qui ont échoué sur le terrain de la guerre, prennent le pouvoir politique et au nom d’un patriotisme frelaté, font appel à des mercenaires pour défendre l’intégrité de leur territoire. Je ne sais pas ce que ça veut dire, et pourtant il prétendent être des patriotes.»

Les autorités de la transition au Mali entretiennent un bras de fer avec la Cedeao depuis leur arrivée au pouvoir. La conséquence de ce bras de fer est la batterie de sanctions prises à l’encontre du Mali qui n’hésite pas aussi à appliquer le principe de réciprocité. Autre fait saillant dudit bras de fer, la volonté des autorités de la transition de revoir la coopération militaire entre le Mali et l’Europe notamment la France (dans la lutte contre le terrorisme) avec la présence du groupe para-militaire russe Wagner.

Abdoulaye Ali