Les migrants vivent dans des conditions exécrables en Libye

Les migrants rescapés qui ont fait la Libye le témoignent. Plusieurs vidéos et témoignages sur place sur les violations de droits de l’Homme ont été plusieurs fois relayés par la presse internationale.

Dans une note de l’Ambassade d’Allemagne au Niger en 2017, ces conditions de vie seraient comparables à celles des camps nazis.

Ces migrants une fois en Libye sont détenus dans des prisons par des passeurs.

Généralement dépouillés de leurs biens durant le transit, ils campent dans ces camps et sont soumis à des travaux forcés, le temps de se faire une fortune et continuer le chemin vers l’Europe.

Un récent rapport d’Amnesty International a révélé que des réfugiés « ont été enlevés, emprisonnés sous terre pendant plusieurs mois et soumis à des sévices sexuels par des membres de groupes armés, d’autres ont été battus, exploités ou ont essuyé les tirs de passeurs, de trafiquants ou de membres de bandes criminelles. »

Déjà que la situation sécuritaire est déplorable en Libye depuis la mort du Président Mouamar Khadafi, les conditions ne changeront pas de si tôt. Comme l’a témoigné le 09 juillet dernier à la VOA cette migrante soudanaise qui a fui la guerre dans son pays et qui se retrouve dans une situation pire. « Notre maison se situe dans une zone de guerre, il n’y a ni porte ni fenêtre et ce n’est pas du tout sécurisant de rester là. »

Le bombardement du centre de migrants de Tajoura le 03 juillet dernier prouve à suffisance, l’insécurité à Tripoli. Plus d’une cinquantaine de migrants ont péri et une centaine est blessée.

D’autres migrants sont vendus à d’autres bandes armées et restent embourbés dans ce cycle infernal. Ceci, dans l’espoir d’être emmenés en Europe par la mer.

Abdoulaye Ali