Voici comment l’armée Nigérienne est en passe de devenir une référence dans la sous-région
Le Niger se donne les moyens pour équiper son armée. Bousculé par la menace terroriste, le pays prend son destin en main en accélérant la montée en puissance de son armée. Déjà les hommes en treillis sont formés sur place dans l’écrasante majorité et les recrutements vont in crescendo ; l’État voulant porter l’effectif à 100.000 hommes d’ici 2030.
Voici comment l’armée Nigérienne est en passe de devenir une référence dans la sous-région.
La sécurité et l’intégrité du territoire tient à cœur aux plus hautes autorités Nigériennes dans un contexte marqué par les menaces terroristes qui bousculent l’ordre social et endeuillent les populations à pratiquement 4 de ses frontières.
Lors de la célébration du 62ème anniversaire de l’armée, les 8 zones des forces armées nationales (une zone dans chaque région) ont célébré ce moment en récompensant des militaires méritants. Mais ce sont les ambitions de cette armée qui retiennent beaucoup plus l’attention.
De 818 hommes en treillis qui composent l’armée Nigérienne (toutes catégories confondues) le 1eraoût 1960 et 9.000 avant le début des attaques terroristes de Boko Haram en 2015, l’armée est actuellement composée de 33.000 hommes. Avec l’objectif de franchir la barre des 50.000 hommes en 2025. « Ma conviction, même après 2025, il va falloir que nous ayons encore un autre objectif, au moins atteindre sur l’horizon 2030, 100.000 hommes, » a déclaré hier durant la célébration, le ministre Alkassoum Indatou de la Défense nationale.
Formation
Pour former son armée (formation des officiers) surtout dans ce contexte marqué par l’insécurité sur son sol, le Niger joue le pari de la formation locale et tous les officiers présents sur les théâtres d’opération sont formés dans le pays. « Au début tous nos officiers étaient formés à l’extérieur, contrairement à aujourd’hui dont 98% de nos officiers sont formés dans nos écoles, il n’y a que 2% qui continuent de suivre leur formation à l’extérieur,» précise le ministre de la Défense.
En 2021, l’État créée une école militaire supérieure pour former des officiers d’état-major au sein desquels sont sortis 26 officiers en juin dernier. « Par conséquent, nous n’aurons plus à envoyer qui que ce soit, à l’extérieur pour sa formation, mais nous le ferons uniquement pour arriver à avoir davantage de compétences pour nous inspirer des expériences des autres, » a précisé Alkassoum Indatou.
Mieux, l’armée dispose aujourd’hui de 8 zones de défense dont une dans chaque région avec une circonscription spéciale militaire à Niamey. Autant d’efforts qui produisent visiblement des résultats.
« Au plan sécuritaire, notre dispositif fait face depuis une décennie à une menace de groupes armés terroristes, néanmoins, grâce au professionnalisme et à la détermination de nos militaires qui se battent jour et nuit dans le cadre de nos missions, les résultats probants ont été engagés, » s’est-t-il félicité avant de remercier le Président de la République pour sa volonté d’équiper les « forces armées en particulier, les forces de défense et de sécurité en général » sans oublier l’armée aérienne que le Président a promis équiper en matériels de pointe. « Notre armée est en passe de devenir la première armée de l’Afrique de l’ouest, » a-t-il prévenu.
Le ministre a aussi ajouté que l’augmentation des effectifs de l’armée a permis de rehausser les capacités des centres de formation comme l’EFOFAN, l’École nationale des sous-officiers d’Agadez, mais aussi au niveau des centres d’instruction. « Au début, nous avions un seul centre d’instruction qui était à Tondibia, nous avons créé un 2ème à Zinder, et nous sommes dans la phase de créer un troisième à Keita qui aura pour objectif de pouvoir former au moins 5.000 jeunes recrus par an.»
Lady Samira agendaniamey.com
