Science, Voici comment votre odorat renseigne sur votre état général de santé
Des scientifiques ont mené des études qui révèlent que la perte de l’odorat est un signe éminent de maladie. Cela a un lien avec ce que nous mangeons et ce billet explique comment c’est possible.
La perte de l’odorat annonce une maladie imminente.
En 2016, une étude a révélé que les hommes (mais pas les femmes) «présentant des symptômes de dépression avaient également tendance à avoir un mauvais odorat, tandis que ceux qui se sentaient seuls étaient généralement moins bons pour identifier différentes odeurs,» peut-on lire sur le site de la BBC.
Des recherches connexes ont établi un lien entre un odorat défectueux et une mortalité accrue.
Une autre étude avait examiné le cas de plus de 2 200 personnes âgées de 71 à 82 ans. Les résultats ont révélé que « les personnes ayant un mauvais odorat avaient 46 % de risques supplémentaires de mourir sur une période de dix ans par rapport aux personnes ayant un odorat normal ».
Mais comment l’odorat peut-il avoir un lien aussi puissant avec notre santĂ© ?
Pour Carl Philpott, Professeur de rhinologie et d’olfactologie Ă l’UniversitĂ© d’East Anglia, « il pourrait y avoir un lien avec ce que nous mangeons ». En effet, ses recherches ont prouvĂ©es qu’« un tiers des patients souffrant d’une perte d’odorat surconsomment et un autre tiers des patients sous-consomment,» toujours selon les informations de la BBC. Une alimentation saine Ă©tant le gage d’une bonne santĂ©, on
comprend facilement pourquoi cela entraînerait une augmentation de la
mortalité.
Le Professeur d’Ă©pidĂ©miologie et de biostatistique Honglei Chen de l’UniversitĂ© d’État du Michigan, a pour sa part identifiĂ© une autre raison pour laquelle l’odorat peut entraĂ®ner une augmentation de la mortalitĂ©. Pour lui, c’est aussi parce que « les dĂ©ficiences olfactives sont liĂ©es Ă une exposition accrue Ă des environnements
défavorables ».
A noter que les dĂ©ficiences de l’odorat peuvent entraĂ®ner des changements durables dans la composition du cerveau, en particulier au niveau « des zones impliquĂ©es dans l’odorat, telles que le bulbe olfactif et les cortex piriformes ». Ces zones rĂ©trĂ©cissent, tout comme des zones moins Ă©videntes.. »
Mais la bonne nouvelle est que « les zones du cerveau qui rĂ©trĂ©cissent en raison de la perte de l’odorat peuvent repousser, si la personne retrouve son sens de l’odorat … »
Avec la BBC