Voici pourquoi Le Niger sortira gagnant de la dépréciation du Fcfa face au dollar
L’euro continue de dégringoler face au dollar américain et entraine dans sa chute le Fcfa qui lui est rattaché par un accord de parité fixe. Malgré cela, le Niger pourrait bien tirer profit de cette chute et voici les raisons.
Le Niger titre profit de la dépréciation du Fcfa face au dollar américain.
Cette dépréciation de l’euro face au dollar américain en soi n’est pas une bonne chose pour les économies africaines puisque le Fcfa est arrimé à l’euro par un accord de parité fixe.
En effet, la dépréciation de l’euro face au dollar se justifie par la dépendance des importations de gaz et de pétrole russes. La conséquence est qu’1 dollar qui faisait 579,50 Fcfa équivaut aujourd’hui à 645,95 FCFA, soit une dépréciation de 11,46%.
Toutefois, cette dépréciation pourrait faire l’affaire du Niger tout comme pour les autres pays dont l’économie est dépendante de l’exportation des hydrocarbures.
La hausse du dollar intervient dans un contexte de flambée des cours du baril de pétrole. En termes d’exportation, cette dépréciation permettra au Niger de faire profit en exportant son pétrole et en le facturant en dollars. Les recettes seront donc grandes et les ressources budgétaires seront au vert. En dehors du Niger, le Gabon ; la Guinée équatoriale, le Tchad, le Cameroun et le Congo tous des pays exportateurs de pétrole pourront tirer profit de la dépréciation du Fcfa face au dollar ; le baril de Brent de la mer du Nord étant chiffré à 104 dollars.
Les pays exportateurs de minerais notamment l’or dans ces 14 pays de la zone UEMOA et CEMAC ayant en commun le Fcfa pourront aussi tirer profit de la situation. Tout comme les pays exportateurs de produits agricoles comme l’arachide, la banane, le cacao et la noix de cajou.
D’un autre côté, les investisseurs pourront trouver une très bonne occasion de faire des affaires dans les pays ayant en commun le Fcfa sans oublier les touristes américains qui bénéficient d’un dollar beaucoup plus fort.
Revers
Toute médaille a son revers. Attention, les pays ayant en commun le Fcfa sont en majorité de grands importateurs de produits alimentaires. La conséquence est que le maïs, le blé, les oléagineux et les produits laitiers vont encore flamber à cause de la hausse des cours de ces produits sur le marché mondial et de la hausse des coûts du fret mondial.
En termes clair, toutes les factures d’importation des produits alimentaires en dollar US seront salées et le risque d’inflation est palpable.
Mais le Niger devrait globalement bien s’en sortir à cause de l’exportation des hydrocarbures.
Lady Samira agendaniamey.com
