Covid-19, Le Brésil exhorte les femmes à ne pas tomber enceinte pendant cette période

Le Brésil veut protéger les femmes de la variante sud-américaine du virus du Covid-19 en leur recommandant de retarder leurs grossesses.

« Si c’est possible, retardez un peu la grossesse jusqu’à un meilleur moment », a déclaré un Responsable du ministère de la Santé, Raphael Parente lors d’une conférence de presse. Il a expliqué que la recommandation était en partie due au stress affectant le système de santé, mais également à la variante brésilienne plus facilement transmissible connue sous le nom de P1.

Cette variante P1, découverte pour la première fois dans la ville amazonienne de Manaus, est rapidement devenue dominante au Brésil. « Auparavant, les cas de Covid-19 pendant la grossesse étaient concentrés sur le dernier trimestre et la naissance, alors que récemment, il y a eu des cas plus graves au deuxième et parfois au premier trimestre », a déclaré M. Parente avant d’ajouter que « l’expérience clinique des spécialistes montre que cette nouvelle variante agit plus agressivement chez les femmes enceintes. » Pour éviter cela, il est souhaitable que les femmes retardent les grossesses pour aider le gouvernement à contenir la pandémie.

Une recommandation qui intervient alors que le Brésil est devenu l’un des épicentres mondiaux de la pandémie, avec plus de Brésiliens mourant chaque jour du virus, que nulle part dans le monde. Au Brésil, les hôpitaux portent le poids de la pression et les stocks de médicaments nécessaires à l’intubation des patients gravement malades sont quasi-inexistants. Le pays s’est alors tourné vers des partenaires internationaux pour obtenir de l’aide pour les fournitures d’urgence.

Un facteur majeur serait derrière une vague massive d’infections, celle-là même qui a porté le nombre de morts dans le pays à plus de 350 000 (le deuxième plus élevé au monde derrière les États-Unis). Et l’épidémie au Brésil toucherait de plus en plus les jeunes, d’après les données des hôpitaux. Ces chiffres montrent qu’en mars, plus de la moitié de tous les patients en soins intensifs étaient âgés de 40 ans ou moins.

Pour rappel, le Président Jair Bolsonaro s’est opposé au confinement dès le début de la pandémie en 2020. Il a été vu lors de grands événements dans lesquels il ne porte pas souvent de masque.  Il n’a opté pour les vaccins comme solution possible que récemment, une solution qui peine d’ailleurs a être mise en place à cause des retards et des objectifs manqués.